En terme de développement des énergies renouvelable, c'est l'heure de rattraper le retard, en se basant sur la formation d'élite comme étant des défenses humanitaires, a indiqué le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, M. Chems-Eddine Chitour. Constatant que le pays semble dans le passé avoir «tourné le dos» à cet énorme potentiel, en se focalisant sur l'exploitation des énergies fossiles, M. Chitour considère qu'il devient urgent d'aller vers la transition énergétique, en levant les blocages dus aux «anciennes habitudes» et aux comportements de bêtise». Pour celui-ci, «plus que jamais, nous devons sortir des temps morts et aller vers la transition énergétique», soulignant que «les 52 dollars actuels affichés pour un baril de brut, ne doit pas laisser croire que nous sommes sortis de l'ornière». Intervenant hier sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, le ministre M. Chems-Eddine Chitour a indiqué que «le pays est en phase délicate et il ne peut pas continuer à consommer l'équivalent de 300 millions de dollars». Il a fait part, à ce propos, d'une stratégie de la transition énergétique qui consiste d'abord à lutter contre le gaspillage par l'entremise d'économies d'énergie, relevant au passage que le modèle énergétique national est à 80 %, non créateur de richesse. Aux fins de réaliser ces économies, l'intervenant a fait part de quatre chantiers que sont la conversion des véhicules au GPL, l'introduction de l'usage du Diesel fioul, celui du gaz naturel comme carburant et, enfin, celle de la locomotion électrique. Rappelant que l'Algérie possède actuellement environ 2.500 milliards de m3 de gaz naturel en réserve, dont elle consomme près de 100 millions, chaque année, il prédit que dans 25 ans, et à ce rythme, «nous risquons un sérieux problème» qui est celui de ne plus pouvoir exporter. Il faudra à ce moment, dit-il, choisir entre consommer ou exporter. Face à ce constat, le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables appelle à stopper la réalisation de centrales thermiques et à freiner l'investissement consacré au gaz naturel. «C'est un scandale, s'insurge-t-il, de continuer à consommer du gaz naturel», signalant avoir demandé à l'entreprise Sonelgaz de mettre un terme à ces types d'équipements et à laisser place aux centrales solaires et éoliennes. Révélant le programme d'exploitation du solaire, en particulier, l'intervenant annonce que pour 2021, il est projeté de commencer à installer, «un peu partout», des équipements permettant chacun, de produire 1.000 mégawatts de ce type d'énergie, équivalent, précise-t-il, de 1,5 million de m3 de gaz, «que nous allons laisser aux générations futures». Des moyens de financement indispensables à la réalisation de ces centrales, il indique qu'ils seront tirés de l'exploitation du gaz non consommé et pour cela, s'accrocher aux pays possédant une grande expérience en matière d'exploitation de l'énergie solaire, citant, notamment la Chine, l'Allemagne et les Etats-Unis. Par ailleurs, il a fait part de l'importation de cinq bornes de charge pour les voitures électriques pour montrer la faisabilité, en ajoutant qu'«il faut que le citoyen sache que la révolution électrique est un tournant majeur». Au final, le ministre a révélé que des grandes études sont menées par son département dans ce sens.