Le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, le Pr Chems-Eddine Chitour, a annoncé, hier lundi à Alger, le lancement, imminent, d'un immense chantier, adossé à une vision nouvelle, destinée, a-t-il dit, à faire sortir l'Algérie de son ébriété actuelle pour l'amener vers une sobriété énergétique, à l'horizon de 2030. Le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, le Pr Chems-Eddine Chitour, a annoncé, hier lundi à Alger, le lancement, imminent, d'un immense chantier, adossé à une vision nouvelle, destinée, a-t-il dit, à faire sortir l'Algérie de son ébriété actuelle pour l'amener vers une sobriété énergétique, à l'horizon de 2030. «Il existe, désormais, un cap, ouvrant la voie vers le futur, sur la base d'une rationalisation des dépenses et de création de richesse en consommant moins et mieux», a indiqué le représentant du Gouvernement. Il s'agit, a poursuivi le ministre, de passer d'un mode de consommation du fossile en quantité raisonnable à celui du renouvelable. S'exprimant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne dont il était l'invité de la rédaction, le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables a estimé que face aux défis qui s'annoncent en matière d'énergie, d'eau, d'environnement, de changement climatique, auxquels s'ajoute celui de la pandémie du Coronavirus (Covid-19), nous devons, souligne-t-il, faire preuve d'intelligence et avoir une visibilité. Mais pour cela, observe le Pr Chems-Eddine Chitour, il faut dresser un état des lieux et connaître nos capacités. «Des 2.500 milliards de m3 de gaz restant au pays et compte tenu du rythme de leur consommation, nous en avons pour une vingtaine d'années, d'où l'impératif de consommer moins, en consommant mieux», prévient-il. Pour le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, la question qui se pose aujourd'hui est de savoir si le pays veut continuer à exporter de l'énergie, ou bien la consommer. «On ne pourra plus faire les deux», a-t-il indiqué encore. D'où la nécessité durant la décennie à venir, de réussir la transition énergétique, et assurer un viatique aux générations futures. Mais avant toute chose, observe encore Pr Chems-Eddine Chitour, il faut dire la vérité aux citoyens, lesquels se doivent de savoir qu'en matière de consommation d'énergie, nous vivons au-dessus de nos moyens. L'un des premiers chantiers que son département ministériel s'apprête à lancer, a relevé Pr Chems-Eddine Chitour, est celui des économies d'énergie. En faisant, a encore poursuivi l'invité de la rédaction de la Chaîne III de la radio algérienne, la chasse au gaspillage. Et, observe le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, si tout le monde adhère, nous pourrons faire 10% d'économie de cette énergie, soit l'équivalent de 1,8 milliard de dollars. Sur un autre registre, le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, a révélé l'acquisition, dans l'immédiat, de 200 000 kits de GPL, pour autant de véhicules. «Nous envisageons de convertir 200 .000 voitures au GPL. Lesquels, permettront d'économiser 200 millions de tonnes d'essence. Une telle opération réduira la facture des importations de carburants de 200 milliards à 60 milliards de dollars», a observé Pr Chems-Eddine Chitour. Le département ministériel du Pr Chems-Eddine Chitour, compte, également, diminuer l'usage du diesel, un danger public, en le remplaçant, a-t-il observé encore, progressivement par le diesel fioul et le GNC. Et, par ailleurs, d'aborder une autre phase consistant en l'introduction progressive de véhicules roulant à l'électricité. «Nous ambitionnons d'introduire outre des véhicules de tourisme, des bus et des trains utilisant le même type d'énergie, pour lesquels, quatre bornes de recharge ont déjà été installées», a affirmé le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables. «En sortant des anciens schémas et en faisant preuve d'imagination, l'objectif tend à aller vers un usage grandissant de l'énergie produite par le soleil, pour créer des villes nouvelles, et alimenter les habitations, les administrations publiques et le secteur agricole en électricité», a encore poursuivi Pr Chems-Eddine Chitour.