Les premières doses du vaccin russe SputnikV, homologué officiellement par l'Algérie, seront réceptionnées «avant la fin du mois de janvier en cours» et non «le 12 ou 13 janvier 2021», comme annoncé dans la matinée par le Dr. Djamel Fourar, directeur général de la prévention et de la promotion de la santé et porte-parole du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la Covid-19, sur les ondes de la radio nationale. Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalières a vite recadré les propos du Dr Fourar, affirmant que ses déclaration «ont été mal interprétées et qu'en aucun cas, il n'a affirmé la réception dudit vaccin», ajoutant, dans ce sens, que «le ministère s'engage à tenir informé le citoyen dès la réception du vaccin». Dans tous les cas, l'objectif reste le même : lancer la première slave de vaccination anti-Covid-19 avant la fin du mois de janvier, et ce, conformément aux directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune qui a fixé la première phase de vaccination à janvier 2021. C'est d'ailleurs, ce qu'a affirmé Dr Fourar, invité de la radio nationale sur l'arrivée du vaccin et le début de la campagne de vaccination, dans les plus brefs délais. «La campagne de vaccination contre la Covid -19 sera lancée prochainement et s'étalera sur plusieurs mois voire une année peut-être», annonçant que «les premiers lots de vaccin contre la Covid arriveront éminemment». «En plus des 500.000 doses, l'Algérie recevra prochainement encore 10 millions de doses», a-t-il ajouté. Les autorités s'emploient depuis plusieurs semaines suivant les instructions du Président Tebboune d'organiser le lancement officiel du processus de vaccination prévu avant la fin du mois de janvier en cours. «Les dernières directives sur le début de la campagne de vaccination contre le Coronavirus, ont été donné, dimanche, lors d'une réunion des directeurs de santé des 48 wilayas», a indiqué Dr Fourar qui est revenu dans le détail sur la mise en place d'une stratégie locale efficace pour assurer le bon déroulement de l'opération de vaccination de la population. Répondant à la question sur le plan logistique pour réussir la campagne de vaccination contre le Coronavirus en Algérie, Dr Fourar a assuré que «l'Algérie est fin prête. Plus de 8.000 structures de santé ont été mobilisées pour le bon déroulement de l'opération», a-t-il soutenu, mettant en avant l'expérience algérienne positive concernant l'organisation des opérations de vaccination. L'expérience de l'Algérie dans le domaine de la campagne de vaccination «En 2003, par exemple, nous avons organisé une campagne de vaccination contre la rougeole et on a réussi à vacciner 10 millions d'enfants en moins d'une semaine. Nous avons, donc, cette capacité de mobiliser très rapidement nos structures et nos professionnels de la santé pour conduire n'importe quelle campagne de vaccination», a-t-il souligné, réaffirmant la détermination de l'Etat de lutter par tous les moyens contre ce virus en s'appuyant sur ses expériences antérieures pour réussir à vacciner et protéger sa population. «L'opération de vaccination commencera par les personnes prioritaires identifiées par le Comité scientifique et touchera ensuite les autres catégories», a précisé le porte-parole du Comité scientifique chargé du suivi et de l'évolution de l'épidémie, assurant que «la vaccination sera accessible pour tout le monde puisque nous allons organiser des équipes mobiles pour les zones d'ombre et les zones d'accès difficiles. Aucune population prioritaire ne sera laissée», étant donné que l'objectif des autorités «est d'atteindre 80 % de la population pour avoir une immunité générale». Il a tenu à rassurer, par ailleurs, les citoyens quant à la fiabilité et efficacité du vaccin choisi par l'Algérie, SputnikV, assurant que : «Nous allons mettre sur une plate-forme numérique les effets indésirables du vaccin. Cela nous permettra, dit-il, d'avoir en temps réel, tout cas au niveau de n'importe quelle structure». L'Algérie n'utilisera pas un seul vaccin anti-Covid-19, selon lui, «il y a aussi d'autres vaccins qui sont en phase clinique très avancée qui intéresse l'Algérie, notamment le vaccin britannique avec Oxford qui est très intéressant vu qu'il ne nous posera pas de problème de conservation et de distribution», a-t-il précisé. L'Algérie figure parmi les premiers pays africains à vacciner sa population pour endiguer la progression du Covid-19, toujours actif et virulent.