«La stratégie nationale de vaccination prévoit, entre autres, la formation des encadreurs de la campagne de vaccination qui débutera cette semaine, sachant que ces formateurs seront appelés à former, à leur tour, d'autres personnes au niveau local», a précisé hier le président du Comité scientifique chargé du suivi de l'évolution du Coronavirus, Dr Djamel Fourar. Rapporté par l'APS, le Dr Fourar a réitéré que la campagne de vaccination sera «entamée avant fin janvier en cours», et rappelé que l'Algérie réceptionnera le 1er lot du vaccin russe Spoutnik V (500.000 doses), lequel sera administré «obligatoirement en 2 doses, pour la même personne avec un intervalle de 21 jours». «Autrement, ce vaccin sera sans effet étant donné que chaque dose ne procure que 50 % d'immunité contre le virus», a-t-il clarifié, faisant savoir que le personnel de la santé sera la première catégorie de la population à en bénéficier, suivie des différents corps de sécurité, des citoyens âgés de 65 ans et plus puis des malades chroniques. «S'en suivra, enfin, toute la population de 18 ans et plus, les essais cliniques entrepris dans le monde n'ayant pas concerné, à ce jour, celle en dessous de cette tranche d'âge ainsi que les femmes enceintes», a-t-il argumenté, avant d'insister sur les critères de «sécurité, d'efficacité et de chaîne de froid» sur lesquels s'est basée l'Algérie dans ses choix de vaccins, à savoir, outre le Spoutnik V, le vaccin chinois pour lequel «les négociations se poursuivent s'agissant de la dose à importer», a-t-il relevé, faisant savoir que le pays «pourra recourir à d'autres vaccins si nécessaire, eu égard à la tension à l'échelle mondiale sur ce produit». «L'Algérie a opté pour des vaccins sûrs, avec une bonne innocuité et le moins d'effets secondaires, mais il faut aussi savoir que la campagne de vaccination durera un an ou plus. De ce fait, aucun pays ne peut mener sa campagne de vaccination avec un seul vaccin. En ce qui nous concerne, à chaque fois qu'il y a arrivage du vaccin, nous poursuivrons la campagne», a-t-il souligné, à ce sujet, recommandant «un taux minimum de 60 à 70 % de couverture vaccinale pour réussir à stopper la circulation du virus». Et de rappeler qu'en sus des vaccins importés, l'Algérie bénéficiera du dispositif Covax de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), incluant 190 pays et garantissant à ces derniers de faire vacciner, à proportions équitables, 20 % de leurs populations respectives.