Tout indique que les relations entre l'Algérie et l'Allemagne sont au beau fixe et ont un bel avenir. «La coopération bilatérale et les perspectives de sa promotion dans tous les domaines, au mieux des intérêts des deux peuples amis», selon les termes du communiqué de la Présidence de la République, ont été évoqués, jeudi, dans l'entretien téléphonique qu'a eu le Président Abdelmadjid Tebboune avec le président de la République fédérale d'Allemagne, Frank-Walter Steinmeier. Le président Tebboune a fait part à son homologue allemand de ses remerciements et de sa gratitude pour la prise en charge médicale dont il a bénéficié depuis son arrivée en Allemagne. Le Président allemand a, à son tour, «adressé au Président Tebboune ses vœux de santé, et de prospérité et de progrès au peuple algérien», ajoute le communiqué. Par ailleurs, «le Président allemand a adressé une invitation pour une visite officielle en Allemagne au président de la République, qui l'a acceptée en le remerciant». La visite sera programmée après la fin de la pandémie, conclut le communiqué. Tout se passe bien entre les deux pays comme le prouvent, au plan politique, l'échange de visites au plus haut niveau, et, au niveau économique, l'accord de création de la commission économique mixte algéro-allemande (2011) et le récent accord de coopération énergétique, signé en 2020, entre le ministère de l'Intérieur et l'Agence allemande de coopération pour accompagner les wilayas et les communes dans leurs efforts de développement de l'usage des technologies modernes et des énergies renouvelables. En effet, le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire (Miclat) et l'Agence allemande de coopération (GIZ) ont procédé en décembre dernier à Alger à la signature du contrat d'exécution du projet «communes vertes» afin d'appuyer les communes dans leurs efforts de développer l'utilisation des technologies d'efficacité énergétique et d'énergies renouvelables. Ce projet ayant pour objectif de faire contribuer les communes à la réalisation des objectifs nationaux de transition énergétique concernera quatre communes-pilotes pour l'élaboration de plans énergétiques communaux durables ainsi que 30 communes-pilotes pour le déploiement de tableaux de bord de suivi des consommations énergétiques. Le chargé de la coopération au sein de l'Ambassade d'Allemagne en Algérie, Jurgen Wolke, avait estimé que la signature de ce contrat fait partie des nombreuses initiatives de coopération énergétique entre les deux pays, notant la dynamique de coopération technique intensifiée entre les deux partenaires dans ce secteur. Avec plus de 1.500 communes, «l'Algérie possède un répertoire très important de multiplicateurs pouvant donner l'exemple à un nombre important de citoyens», a fait observer le représentant allemand. Ce projet qui s'étale jusqu'en 2023 a pour objectifs la réduction durable de la consommation d'énergie dans les communes-pilotes, l'amélioration de la gestion de l'énergie au niveau communal, l'élargissement des résultats à d'autres communes et la réalisation d'un cadre incitatif pour la promotion des EnR et de l'efficacité énergétique au niveau communal. A la fin du mois dernier, le président de la commission des Affaires étrangères, de la coopération et de la communauté de l'Assemblée populaire nationale (APN), Lies Saadi, qui recevait l'ambassadrice d'Allemagne en Algérie, Elisabeth Wolbers, s'est félicité de la dynamique des relations entre l'Algérie et l'Allemagne, et a souligné la nécessité d'étendre les efforts aux domaines culturel et scientifique. Pour sa part, l'ambassadrice d'Allemagne en Algérie a mis en avant «la qualité des relations entre les deux pays», appelant à «tout mettre en œuvre pour les renforcer, notamment dans la conjoncture que traverse le monde en raison de la pandémie de la Covid-19». On peut noter une convergence de vues sur la question de la décolonisation du Sahara occidental. La position de l'Allemagne envers la question sahraouie a été solennellement exprimée par Christoph Heusgen, représentant allemand à l'ONU dans son intervention, en décembre dernier, lors des concertations du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental. «La solution définitive du problème doit s'effectuer dans un cadre onusien, conformément aux résolutions internationales y afférentes», avait-il alors soutenu. De même qu'il avait souligné que son pays «reste profondément attaché à une solution politique qui soit réellement dans l'intérêt de tous».