Le Docteur Mohammed Bekkat Berkani, membre du Comité scientifique de suivi de la pandémie du Coronavirus en Algérie a estimé, avant-hier vendredi, que la dangerosité du variant britannique réside dans sa vitesse de propagation. «La souche anglaise du Coronavirus (Covid-19) est la plus rapide, la plus dangereuse et la plus contagieuse», a-t-il indiqué. Estimant qu'il est nécessaire de commencer à contenir cette souche dès son apparition par des enquêtes épidémiologiques sur les personnes infectées et leurs familles et en les isolant. Sinon, a-t-il dit, l'infection se propage davantage. S'exprimant sur les ondes de radio Sétif, ce membre du Comité scientifique de suivi de la pandémie du Coronavirus (Covid-19) a affirmé que, pour le moment, aucun cas de ce variant britannique du Covid-19 n'a été détecté chez les personnes ayant reçu le vaccin contre la version classique de ce virus. Faisant observer que les vaccins développés à ce jour s'avèrent efficaces contre les nouvelles souches de ce virus, qui sont caractérisées, fait-il remarquer, par la vitesse de propagations. «Ces variants ont les mêmes symptômes que la première souche du Coronavirus», a relevé Dr Mohammed Bekkat Berkani. La suspension du trafic aérien, a-t-il considéré, est très importante et nécessaire dans les conditions actuelles et ce, dans le but de préserver la situation épidémiologie actuelle. Faisant remarquer qu'actuellement, aucune mesure de renforcement du confinement n'est prévue car, la situation est maîtrisée et stable. «Il faut attendre une ou deux semaines pour voir l'évolution de la situation épidémiologique avec ce variant», a poursuivi ce membre du Comité scientifique de suivi de la pandémie du Coronavirus pour qui, la solution réside dans l'augmentation de la cadence de vaccination, la fermeture de l'espace aérien, le port du masque et la distanciation sociale. Pour sa part, le chef de service des maladies infectieuses à l'hôpital de Boufarik (Blida), Dr Mohamed Yousfi a évoqué les deux cas du variant britannique détectés en Algérie, mettant en avant la nécessité de redoubler de vigilance pour ne pas retourner à la case départ. C'est vrai, a-t-il observé, que les frontières du pays sont fermées depuis mars 2020, mais les opérations de rapatriement des ressortissants algériens bloqués à l'étranger s'étaient poursuivies. «Il était impossible de rouvrir les frontières du pays dans les conditions actuelles, car le danger se situe en dehors de nos frontières», a-t-il considéré, recommandant, à l'occasion, l'application des mesures plus strictes pour les personnes rapatriées de l'étranger. Tout en assurant que la situation épidémiologique est, du moins jusque-là, stable, et que la vigilance est de mise, le chef de services des maladies Infectieuses de l'hôpital de Boufarik a considéré que la vaccination et le respect des mesures barrières sont les seules solutions pour dépasser cette crise sanitaire induite par la pandémie du Coronavirus (Covid-19). «Les vaccins adoptés en Algérie ont prouvé leur efficacité et d'autres vaccins mondiaux seront acquis comme le vaccin américain Johnson & Johnson», a rassuré le Dr Mohamed Yousfi, appelant, au passage, les citoyens à mettre de côté leurs craintes car, a-t-il dit, les vaccins sont sûrs et ne représentent aucun danger pour leur santé.