Lors du Conseil des ministres qu'il a présidé dimanche 7 mars 2021, le Président Abdelmadjid Tebboune a, encore une fois, mis l'accent sur le bannissement dans toutes les étapes du processus électoral de l'argent, sous toutes ses formes, notamment l'argent sale, en concrétisation du principe d'égalité des chances entre candidats. C'est une des orientations données par le Président Tebboune après l'examen et l'approbation du projet d'ordonnance portant loi organique relative au Régime électoral, présenté en Conseil des ministres par le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Belkacem Zeghmati. Autres orientations sur lesquelles a insisté le Président Tebboune : la moralisation de la vie politique en barrant la route à toute tentative de manipulation consacrée par l'ancien Code électoral ; le recours impératif aux Commissaires aux comptes et Comptables agréés issus des wilayas mêmes des candidats, pour le contrôle minutieux des sources de financement ; la définition, avec précision, de la notion, des éléments et étapes de la campagne électorale avec bannissement de l'exploitation de la situation sociale des citoyens durant les campagnes électorales, à travers des scènes dont le citoyen a pris conscience aujourd'hui. Signe de l'encouragement des jeunes à se lancer dans les batailles électorales, le Président Tebboune a appelé à la révision de la condition d'âge pour la candidature des jeunes et au relèvement, à la moitié au lieu du tiers, du quota des jeunes sur les listes électorales ; il a également a ordonné, «l'augmentation, au tiers, du quota des jeunes universitaires sur les listes électorales, en appui aux compétences nationales et diplômés des universités à travers tout le pays». Le Président Tebboune a également incité à l'encouragement de la représentation de la femme, en parité et égalité, sur les listes électorales afin d'abroger le système des quotas. Il est utile de préciser que dans la nouvelle loi électorale, le mode de scrutin proposé est incompatible avec les quotas. L'obligation de faire figurer sur la liste des candidats, 1/3 de jeunes et 1/3 d'universitaires et de respecter la parité homme-femme (50%-50%), ne signifie pas l'octroi de quotas. C'est à l'électeur à choisir librement le candidat, qu'il soit jeune ou non, homme ou femme, universitaire ou non. Il le fait librement sur la base d'un mode de scrutin de liste ouverte, sans deuxième tour. Quant à l'influence de l'argent, on sait le rôle joué par le passé par la fameuse chkara (sachet en plastique noir contenant l'argent des transactions électorales) pour la confection des listes et en particulier le choix des noms à mettre en tête (les trois ou quatre premières places) pour être sûrs qu'ils passeraient. Des partis ont marchandé leurs listes pour l'inscription de candidats qui n'étaient pas membres de ces partis. Concernant le projet d'ordonnance déterminant les Circonscriptions électorales et le nombre de sièges à pourvoir pour l'élection du Parlement, le Président Tebboune a insisté sur la prise en compte du nouveau découpage administratif dans la répartition des sièges électoraux aux niveaux local et national ainsi que la condition des signatures en faveur des candidats indépendants et des partis politiques. S'agissant du projet d'ordonnance modifiant et complétant l'ordonnance 12-01 déterminant les Circonscriptions électorales et le nombre de sièges à pourvoir pour l'élection du Parlement, le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du Territoire a demandé son enrichissement avant son endossement, et ce, dans la limite des délais légaux relatifs à la convocation du corps électoral. A l'entame de la réunion du Conseil des ministres, le président de la République a observé, avec les membres du Gouvernement, une minute de silence à la mémoire des victimes des inondations survenues la nuit dernière dans la wilaya de Chlef, exprimant ses sincères condoléances aux familles des victimes en les assurant de sa totale sympathie. Le Chef de l'Etat a chargé une délégation ministérielle, composée des ministres de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du Territoire, des Ressources en eau, du Commerce et de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, de se déplacer à l'issue de la réunion sur les lieux pour constater les dégâts et s'enquérir de la situation, soutenir les familles des victimes et prendre toutes les mesures nécessaires pour atténuer l'impact de ces inondations.