Le volet numérique figurait parmi les points phares du programme du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de son élection, il y a un an de cela. Ce secteur qui peinait à se développer devrait connaître un nouveau souffle par le lancement officiel des services de certification et de signature électroniques, samedi dernier. En effet, il a été donné, samedi, le coup d'envoi du lancement officiel des services de certification et de signature électroniques, présidé par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, en tant que première opération concrète de dématérialisation de procédures administratives à dimension économique. Lors de cette cérémonie, organisée par le ministère de la Poste et des Télécommunications au Centre international des Conférences (CIC), en présence de plusieurs membres du Gouvernement et de représentants des instances et des institutions de l'Etat, ont été donnés les détails de cette première opération dans le cadre de la dématérialisation des procédures administratives à caractère économique à travers le projet des certificats d'origine électroniques de la Chambre algérienne du commerce et d'industrie (CACI). A cette occasion, le ministre de la Poste et des Télécommunications, Brahim Boumzar, a déclaré à la presse que la CACI «a été pionnière dans l'utilisation des services de certification et de signature électroniques à la faveur de la délivrance à distance d'un certificat d'origine à un exportateur algérien, une opération auparavant effectuée au niveau central», ajoutant que ces services «fiables et sûrs, raccourcissent les distances et sont disponibles 24h/24». Le certificat d'origine est un document officiel constatant la nationalité du producteur, délivré par la CACI, souvent requis pour l'importation par les autorités douanières de certains pays, et ce, pour alléger les charges financières et venir à bout des obstacles administratifs. En vertu des dispositions de la loi 15-04 du 1er février 2015 fixant les règles générales relatives à la signature et à la certification électroniques, la structuration du système national de certification et de signature électroniques s'appuie sur trois instances complémentaires à savoir: l'Autorité nationale de certification électronique (ANCE) relevant des services du Premier ministre, l'Autorité gouvernementale de certification électronique (AGCE) relevant du ministre de la Poste et des Télécommunications et l'Autorité économique de certification électronique (AECE) relevant de l'Autorité de régulation de la poste et des communications électroniques (ARPCE). L'AGCE agit en son propre nom et au nom de l'ANCE. Elle est déléguée pour la mise en place de l'infrastructure de l'Autorité nationale. Le principal objectif de la structuration du système national de certification et de signature électroniques est l'approbation internationale, qui garantit à son tour l'interopérabilité avec les autorités de certification à travers le monde. Cette manifestation a été marquée par nombre d'interventions de spécialistes qui ont mis l'accent sur plusieurs éléments et facteurs en lien avec l'expérience de conduite du processus préparatoire du lancement de services de certification électronique en Algérie, tels que «les défis et enseignements du fonctionnement de l'infrastructure de clés publiques» et «les succès et défis liés à l'activité de l'AGCE», outre «la feuille de route encadrant son travail pour la période 2021-2023». Les participants ont également abordé les services proposés par l'Autorité économique de certification électronique au profit des citoyens, en général et des investisseurs en particulier, y compris la signature électronique, le cachet électronique, le cryptage, le service de validation de la signature électronique outre la mise en évidence des avantages et apports attendus dans le domaine de l'économie numérique.