Le président de la Fédération algérienne de football, Kheireddine Zetchi, a une nouvelle fois choisi son média pour communiquer. Les hommes d'Infantino Gianni arrivent à la Confédération africaine de football à pas de charge. Au lendemain de l'élection de Patrice Motsepe comme nouveau président de la CAF lequel, selon plusieurs avis, bénéficie de la protection, et donc du soutien inconditionnel de Gianni Infantino et de la FIFA, vient d'ouvrir ses portes à Veron Mosengo-Omba, un Suisso-Congolais, en qualité de secrétaire général. Une nomination surprise venue droit de l'instance FIFA. «Le continent africain continue d'assister à une franche glissade de la CAF vers les mains de la FIFA, l'on ne doit pas s'étonner si demain les initiales de la FIFA ne deviennent pas ‘FIFAfricain'». La meilleure preuve vient de l'installation du nouveau SG de la CAF Veron Mosengo-Omba, nommé, dit-on par la FIFA, à la place de l'intérimaire Abdelmounaim Bah. Le nouveau SG est un proche d'Infantino avec qui il a travaillé à l'UEFA, où il occupait au sein de la FIFA la fonction de directeur de la division «Associations membres» après avoir été le «Monsieur Afrique-Caraïbes» de l'instance. «Les plus optimistes se réjouiront de l'expérience que la recrue va apporter et y verront un signe supplémentaire de la bonne entente entre la CAF et la FIFA, tandis que les autres craindront surtout d'y voir une preuve de plus de l'emprise que l'instance dirigeante du ballon rond est en train d'exercer sur la CAF...» font remarquer les experts africains qui suivent de près l'évolution de l'organisation de la nouvelle équipe. Reste à savoir si la programmation de la CAF changera de périodicité, à savoir tous les 4 années, ou reviendra à son ancien statut, à savoir chaque deux ans. Pour le reste, pas de surprise et Motsepe a respecté sa parole en nommant ses ex-concurrents Augustin Senghor (Sénégal) et Ahmed Yahya (Mauritanie) respectivement 1er et 2e vice-présidents de la CAF. Toutes ces décisions ont été entérinées à l'occasion du comité exécutif de l'instance tenu ce samedi à Rabat au Maroc. Infantino face à Platini, un autre dossier Michel Platini s'expliquera la semaine prochaine auprès de la justice suisse comme suspect dans l'affaire qui a brisé son rêve de prendre la tête de la FIFA, puis comme témoin sur son ex-rival Gianni Infantino. «Fauché en pleine ascension fin 2015, le triple Ballon d'Or répondra d'abord lundi et mardi à Berne au procureur Thomas Hildebrand, qui le poursuit pour un paiement suspect de 2 millions de francs suisses, aux côtés de l'ancien président de la FIFA, Sepp Blatter», rapporte un journal suisse. Il faut rappeler que le numéro 10 légendaire des Bleus est soupçonné d'«escroquerie», «gestion déloyale», «abus de confiance» et «faux dans les titres», des charges élargies en novembre et passibles de cinq ans de prison. «Sepp Blatter devait de son côté être entendu dans la foulée mais il est toujours convalescent après avoir été hospitalisé en décembre et janvier, selon son entourage», souligne le même journal. Platini, victime d'un complot ? Pour ne rien masquer Platini, persuadé d'avoir été victime d'un complot ourdi par Gianni Infantino pour l'écarter du pouvoir, «ne s'interdit pas» un retour aux responsabilités sportives s'il est blanchi, expliquait-il début mars au quotidien allemand Die Welt. Enfin, avant de revenir demain sur ce lourd dossier, le journal suisse rappelle que Michel Platini est convoqué mercredi à Sarnen, dans le centre de la Suisse, cette fois comme «personne appelée à donner des renseignements» dans l'enquête visant depuis juillet 2020 le patron de la FIFA, selon une information du Monde confirmée par le Parquet. Ce volet porte sur trois rencontres secrètes en 2016 et 2017 entre Infantino et l'ancien procureur général Michael Lauber, qui ont nourri les soupçons de collusion entre le Parquet suisse et la FIFA.