Le ministre du Commerce, Kamel Rezig, s'est exprimé, hier, au sujet de la polémique qui tourne autour l'huile de table, démentant tout à l'effet l'existence d'une quelconque pénurie de ce produit, et appelant les consommateurs à ne pas tomber dans le piège des spéculateurs. Lors de son intervention sur les ondes de la radio algérienne de la Chaîne I, le premier responsable du secteur du Commerce a tenu à rassurer de la disponibilité en très grandes quantités de l'huile de table, affirmant que celles-ci dépassent «les besoins du marché national et pourront couvrir trois mois de consommation». Pour rappel, le Président-directeur général (P-DG) du Groupe Cevital, Issad Rebrab, a également rassuré, avant-hier à Alger, sur la disponibilité des stocks d'huile de table, réfutant toute pénurie de ce produit. Dans une déclaration à la presse, en marge des Portes ouvertes sur l'exportation organisées par le ministère du Commerce, M. Rebrab a affirmé que Cevital, qui est l'un des principaux producteurs d'huile de table en Algérie, s'emploie à couvrir toute augmentation de la demande d'huile de table sur le marché, rappelant que le groupe «met sur le marché national l'équivalent de 1.600 tonnes d'huile de table par jour». «Nos stocks sont pleins» et «notre production n'a pas baissé malgré l'augmentation des prix des matières premières au niveau international», a-t-il souligné. Pour sa part, le directeur de la communication du groupe Cevital, Mouloud Ouali, a fait savoir que la production globale des cinq (5) producteurs d'huile de table en Algérie couvrait les besoins du marché national à plus de 300%, précisant que le groupe Cevital couvrait à lui seul la demande locale à 140%. Le responsable a assuré que Cevital avait pris toutes les mesures nécessaires pour éviter toute perturbation dans l'approvisionnement, notamment à l'approche du mois sacré du Ramadhan. Une perturbation dans l'approvisionnement en huile de table sur le marché national a en effet été constatée ces dernières semaines, avec une hausse sensible des prix. Pour l'intervenant, la problématique se pose au niveau de la distribution «sur laquelle le groupe n'a pas d'emprise». «Nous informons quotidiennement le ministère du Commerce de l'état des stocks des matières premières et des quantités avant et après production», a-t-il indiqué. A une question de l'APS sur l'impact de la hausse des prix des matières premières au niveau des marchés internationaux sur les produits du groupe, M. Ouali a affirmé que les prix des produits plafonnés n'ont pas augmenté, expliquant que les prix des produits faits à base d'huile de tournesol connaissent, quant à eux, une certaine augmentation parce qu'ils sont assujettis à des droits et taxes.