Le plus important dans les élections législatives du 12 juin prochain, c'est qu'«elles soient intègres, transparentes et fassent ressortir celui qui mérite la confiance du peuple». Devant cette exigence, le taux de participation aux élections passe au second plan, estime le Président Abdelmadjid Tebboune qui a, toutefois, formulé le vœu de voir un taux de participation «élevé», variant entre «les 40 et 50% à l'image des taux réalisés à l'échelle mondiale pour ce type d'élections. Le Président Tebboune a réaffirmé que l'ère des quotas «est révolu». Il fait ici allusion à la pratique d'avant qui consistait en des élections préfabriquées où les partis et candidats du système recevaient un nombre de sièges ou de voix selon leur degré d'allégeance ou le montant de leur fortune. Cette pratique avait fait perdre tout crédit aux élections, ce qui s'était traduit par un fort taux d'abstentions particulièrement lors du renouvellement de l'Assemblée populaire nationale (APN) et des Assemblées populaires de wilayas et communales (APW et APC) en 2017. La répartition des quotas de sièges se faisait par les «décideurs» de l'ombre, en dehors des électeurs et au mépris de leurs choix exprimés par le vote. Le nouveau code électoral barre la voie à cette pratique. Le mode de scrutin retenu dans la loi électorale, est incompatible avec les quotas et permet également d'empêcher l'achat des voix qui se pratiquait à l'aide de très grandes sommes d'argent transportées dans de vulgaires sachets noirs en plastic (ch'kara). L'argent qui servait au marchandage électoral était généré par toutes sortes de trafics qui prospéraient, depuis les années 1990, en toute impunité dans l'économie informelle et échappait au circuit légal et formel des banques. L'achat des voix était destiné à faire «élire» certains candidats placés aux premiers rangs des listes. Tout cela est fini dans l'Algérie nouvelle. «Nous espérons que le peuple algérien prenne conscience que nous sommes en passe de bâtir une Algérie nouvelle dont il est le socle de par ses choix», a souligné le Président Tebboune. Concernant les appréhensions de certaines parties concernant cette échéance électorale, le président de la République a rassuré que «tout le monde est sur le même pied d'égalité et que l'ère des quotas est révolue». Il a rappelé qu'il a reçu de la même façon les responsables de partis politiques et que seule l'urne départagera les uns et les autres. Concernant les préparatifs des élections, notamment le retrait des formulaires de candidature, le Président s'est dit optimiste quant aux chiffres enregistrés jusque-là qui, dit-t-il, «dépassent nos attentes».