Le directeur de l'Institut Pasteur Algérie (IPA) a mis en garde, avant-hier vendredi, contre une troisième vague de l'épidémie du Coronavirus (Covid-19) du fait, a-t-il dit, de la propagation de variants anglais et nigérian. Déplorant, au passage, que les citoyens ne respectent plus le protocole sanitaire. Intervenant sur le plateau de la télévision nationale, Dr Fawzi Derrar, s'appuyant sur les bilans quotidiens du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a fait état d'une courbe ascendante, s'agissant des contaminations. «Les chiffres de l'épidémie du Coronavirus (Covid-19) sur les derniers jours sont sources d'inquiétude. L'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) a diagnostiqué durant la même période référence 101 cas de contamination au variant nigérian des 199 cas enregistrés ce vendredi», a-t-il observé De son côté, le professeur Kamel Djenouhat, président de la Société algérienne d'immunologie et chef de service du laboratoire central EPH Rouiba, a prévenu, avant-hier vendredi contre le relâchement s'agissement des mesures barrières. «Si nous continuons avec le même relâchement, les chiffres vont augmenter dans les prochains jours», a-t-il indiqué faisant remarquer que la situation épidémiologique dans le pays est alarmante. «Nous sommes au début de la hausse des chiffres, le temps n'est pas en notre faveur, nous pouvons maîtriser la situation et éviter la troisième vague avec des mesures préventives, en portant un masque en particulier, et en poursuivant le processus de vaccination», a-t-il dit. S'exprimant sur les ondes de la radio locale de Sétif, le Pr Kamel Djenouhat n'a pas écarté une troisième vague de cette épidémie s'il n y a pas, a-t-il précisé, de mesures rapides pour que le citoyen porte le masque. «Nous avons acquis une immunité partielle, mais ne savons pas si elle est efficace ou non avec les nouvelles souches», a-t-il poursuivi, faisant cas d'une étude, en cours, qui paraîtra dans quelques jours pour savoir si les personnes actuellement infectées par la nouvelle souche ont-elles déjà été infectées ou non. Pour le président de la Société algérienne d'immunologie et chef de service du laboratoire central EPH Rouiba (Alger), la souche nigériane est la chose la plus dangereuse qui nous menace. «Une étude britannique publiée cette semaine, confirme que le taux de mortalité à cause du variant nigérian atteint 4,5% qui est le taux de mortalité le plus élevé», a-t-il observé. Faisant remarquer que seul l'Institut Pasteur peut détecter ces souches, et il n'est pas possible de détecter tous les cas dans le pays. Pour sa part, le professeur Yacine Kheloui, chef de service pneumologie à l'EPH de Blida, dit craindre une troisième vague de l'épidémie. «Le virus est toujours là, contagieux et mortel», a-t-il indiqué, insistant, au passage, sur la nécessité de respecter les mesures barrières. Les citoyens, a-t-il poursuivi, doivent être très vigilants, sinon, tout le travail qui se fait pour la reprise d'une vie sociale normale sera anéanti en cas de troisième vague. Déplorant que personne ne s'offusque face au non-respect des mesures sanitaires en vigueur.