Le président du Conseil de la Nation est revenu avant-hier jeudi sur les tentatives de déstabilisation et d'atteinte à l'unité nationale fomentées par un groupe qui, sans aucune appartenance à cette nation, tente de faire barrage au processus de l'Etat moderne, pour reprendre le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap). «Il ne faut pas céder aux chants des sirènes émanant de certains cercles qui veulent détruire ce pays, ni être des pantins à la solde de cercles occultes», a-t-il indiqué. S'exprimant d'un entretien au quotidien L'Expression, Salah Goudjil a mis en avant la prise de conscience de l'Algérien face à cela. «L'Algérien a toujours fait preuve de patriotisme et mis à bas les complots visant son unité, à l'instar du soulèvement populaire du 11 Décembre 1960 qui a annihilé la décision de De Gaulle d'inclure une troisième force dans les négociations entre la France et le GPRA», a-t-il poursuivi. Evoquant le prochain rendez-vous électoral, les législatives du 12 juin prochain, le président du Conseil de la Nation a assuré que les futurs parlementaires pourront, exercer, pleinement, leurs attributions de contrôle et d'évaluation des actions du Gouvernement, permettant de conforter le pouvoir législatif, et approfondira la pratique démocratique en Algérie. «La révision de la Constitution avait mis en place des dispositions qui traduisent une réelle volonté politique d'aller vers une démocratie plus consolidée et une Algérie plus moderne, respectueuse non seulement de ses valeurs ancestrales et son référentiel novembriste, mais aussi des valeurs universelles», a observé Salah Goudjil. Pour le président du Conseil de la Nation, ces nouvelles dispositions, dont celle qui porte sur la limitation du nombre de mandats parlementaires à deux ans, a encouragé le renouvellement de la classe politique. «L'Algérie vit une ère d'édification de la Nouvelle République sous la conduite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dont les prémices ont apparu avec le sursaut béni du peuple, un certain 22 février 2019 qui, avec l'accompagnement de l'Armée nationale populaire (ANP) digne et méritante héritière de l'Armée de Libération nationale (ALN), ont épargné à notre pays le glissement vers un processus aux conséquences dangereuses et qui auraient déstabilisé les fondements de l'Etat», a-t-il poursuivi. Abordant l'espace géopolitique immédiat, Salah Goudjil a indiqué qu'il était largement établi que l'Algérie avait, au plan international, redynamisé sa présence diplomatique, notamment pour ce qui est de son espace géopolitique immédiat. «On a réaffirmé notre présence dans la région du Sahel en restant attentif et préoccupé par ce qui touche nos voisins comme le Mali, et tous les pays du Sahel», a observé le président du Conseil de la Nation. S'agissant du conflit au Sahara occidental, Salah Goudjil a regretté que les tergiversations et les tentatives de fuir les responsabilités aient empêché la réalisation d'une solution juste à ce conflit qui menace la paix et la stabilité dans la région, tout en portant atteinte à la crédibilité des Nations unies. «Le conflit au Sahara occidental était une question de décolonisation», a-t-il dit, rappelant qu'il s'agit de la dernière colonie en Afrique qui nécessite une solution dans le cadre de la légalité internationale et des résolutions onusiennes, à leur tête la résolution 15-14 qui octroie aux peuples colonisés le droit à l'autodétermination, ce qui s'applique également au peuple sahraoui.