Toutes les études et analyses portant sur la vie économique et sociale sont souvent remises en question en raison de l'absence d'un véritable organisme de sondage ou de statistique chargé de recueillir les informations, de les décortiquer, les analyser et aboutir à des conclusions dissuasives par rapport au sujet étudié. Un moyen efficace pour sonder et analyser l'opinion publique, mais aussi pour mener les réformes. Vu son importance et nécessité dans le développement économique, social et politique, le ministère de la Numérisation et des Statistiques envisage «l'activation du Conseil national de la statistique qui constitue une démarche nécessaire pour l'accès à des informations et des chiffres exacts permettant de prendre les décisions économiques et sociales adéquates», a-t-il annoncé, jeudi dernier, dans un communiqué rendu public. Ceci permettra aux Pouvoirs publics, aux entreprises et à différentes collectivités de prendre des décisions ou élaborer des stratégies de développement interne ou externe. «Cette démarche est nécessaire pour pouvoir synthétiser des informations et des chiffres exacts permettant aux hautes autorités du pays de tracer les grandes orientations politiques et prendre des décisions importantes à caractère socio-économique», a précisé le même document, estimant que «la réactivation du Conseil national de la statistique est à même de consolider le système des statistiques auquel le président de la République, Abdelmadjid Tebboune accorde une grande importance dans son programme politique». La mise en œuvre de ce Conseil figure, pour rappel, dans le 45e numéro du Journal officiel comptant deux décrets exécutifs relatifs au Conseil national de la statistique. Il s'agit du «décret 21-246 modifiant le décret exécutif n° 95-160 portant organisation et fonctionnement du Conseil national de la statistique et du décret exécutif 21-249 portant désignation des membres du Conseil national de la statistique», relève-t-on du même texte. Dans le détail, le Conseil national de la statistique se compose, selon le texte de loi, d'un «président, un représentant de chacun des ministres concernés (la Défense nationale, l'Intérieur, les collectivités locales et l'aménagement du territoire, les Finances, l'Industrie, l'Education nationale, l'Enseignement supérieur et la recherche scientifique, l'Agriculture et le développement rural, la Santé), dix personnalités désignées par le président du Conseil national de la statistique, en raison de leur qualification ou de leur connaissance du domaine de la statistique ainsi que des représentants d'organismes économiques et sociaux nationaux». En se référant à cette organisation, les «membres du Conseil sont sélectionnés sur la base des critères de compétence et d'expérience, en tenant compte de la diversité géographique, de l'âge et du sexe. Cette composante a été élargie aux experts en sus de ses membres désignés représentant les différents secteurs et organismes nationaux», explique le même document.