Les trois clubs oranais ayant exercé en Ligue 2 de football pendant le championnat de la saison 2020-2021 clôturé samedi sont passés à côté de la plaque après avoir raté tous les trois les objectifs assignés, au grand dam de leurs fans. L'ASM Oran, l'OM Arzew et l'IRB El Kerma, puisque c'est d'eux qu'il s'agit, doivent tous les trois mettre cet exercice aux oubliettes. Le premier nommé a échoué dans la course à la montée, alors que les deux autres ont perdu leurs places dans le deuxième palier. Pourtant, de gros espoirs étaient placés sur l'ASMO pour retrouver l'élite qu'elle a quittée depuis quatre années. La direction de cette formation a cru dur comme fer à l'accession avant de voir les siens abandonner la course bien avant la ligne d'arrivée. Avec un effectif bien garni de joueurs expérimentés recrutés à l'intersaison, les gars de «M'dina J'dida» ont fini par terminer le championnat à la troisième place, donnant l'occasion au MCB Oued Sly, pour sa première expérience en deuxième division, de se qualifier aux play-offs. L'ASMO a surtout fait les frais du retard accusé dans le lancement des préparatifs de l'intersaison, conjugué à l'instabilité qu'a connue sa barre technique, estime-t-on dans l'entourage du deuxième club phare de la capitale de l'Ouest. Ayant effectué la préparation d'intersaison sous la houlette d'un entraîneur intérimaire, en l'occurrence, Moulay Cherif El Ouezzani, les «Vert et Blanc» ont attendu la veille du coup d'envoi du championnat pour enregistrer l'arrivée d'un nouveau coach, en la personne de Kamel Mouassa. Mais ce dernier n'y a pas fait long feu, claquant la porte après seulement trois journées. Cette situation a contraint Moulay Cherif El Ouezzani à reprendre les commandes techniques de l'équipe, mais pas pour longtemps, puisqu'il a, lui aussi, abandonné peu avant la fin de la phase aller pour laisser place à Hadj Merine. Ce dernier avait débuté l'exercice sur le banc du CR Témouchent, un concurrent direct de l'ASMO dans la course à la montée. Connaissant assez bien la maison, puisqu'il y a déjà travaillé, Hadj Merine s'était dit, à son arrivée, optimiste quant aux chances de son équipe de relever le défi. Mais après un début réussi, il a fini par laisser le champ libre au MCBOS pour faire cavalier seul en tête du classement lors des dernières journées de la compétition. Du coup, les Oranais seront dans l'obligation de refaire, la saison prochaine, un nouvel essai pour la sixième année de suite dans l'espoir de retrouver l'élite. Retour à la case départ pour l'OMA et l'IRBK L'état des lieux est pire pour les deux clubs banlieusards d'El-Bahia, l'OM Arzew et l'IRB El Kerma. Ces deux formations, dont les ambitions se limitaient au maintien, évolueront désormais la saison prochaine au troisième palier. L'OMA n'aura ainsi tenu que l'espace de deux exercices en Ligue 2, faisant les frais de problèmes multidimensionnels. La formation de la ville pétrochimique, qui a signé l'acte de sa relégation avant plusieurs journées de la fin du championnat, a traversé des zones de turbulences depuis le début de l'exercice, conduisant à des changements à répétition au niveau de sa barre technique. Les grèves continues des joueurs pour réclamer leur dû ont enfoncé l'équipe qui a été contrainte de terminer le championnat avec un effectif composé essentiellement d'éléments de la réserve. Quant à l'IRBK, son sort a été scellé lors de la dernière journée de championnat alors qu'il était bien parti pour au moins éviter l'une des quatre dernières places envoyant au troisième palier. Le directeur de la jeunesse et des sports d'Oran, Yacine Siafi, s'est dit, dans une récente déclaration à l'APS, déçu du sort des trois représentants de la wilaya en Ligue 2, précisant que «jamais les clubs de football oranais n'avaient bénéficié d'autant de subventions financières de la part des autorités locales comme c'est le cas cette saison».