Le conteur et joueur de Kamele N'goni (instrument de musique à corde originaire d'Afrique de l'Ouest), Fayçal Belattar, poursuit son expérience artistique unique en son genre à travers son concert «De la parole jaillit la lumière», joué sur les planches du Théâtre national algérien (TNA), Mahieddine-Bachtarzi à l'occasion du 21e Festival culturel européen. Le conteur et compositeur, Fayçal Belattar, a réussi, depuis la cérémonie inaugurale du Festival européen en compagnie de l'artiste Ludmila Slaim au Kanoun, à attirer un public nombreux ayant apprécié sa prestation exceptionnelle dans la narration musicale à travers un programme riche en spectacles qui constitue une occasion pour apprécier l'art de la narration musicale associant les textes de narration, la musique, le chant et autres formes de narration qui évoquent le passé, le présent et l'avenir des pays participant au 21e Festival culturel européen. Dans une déclaration à l'APS, l'artiste Fayçal Belattar a fait savoir que son expérience artistique vise, à travers un effort académique et son ouverture sur l'autre, à adopter une vision moderne et un projet artistique unique qui tend à «renouveler l'activité du conteur et du narrateur pour la réalisation de l'amusement dans un spectacle regroupant les différents genres artistiques». Diplômé de l'institut de littérature et langue française de l'université de Constantine et d'autres instituts français et suisse, M. Belattar, distingués également dans plusieurs manifestations internationales et arabes, présente lors des soirées du Festival, des textes narratifs par excellence, accompagné par Ludmela Slaim, Virtuose du Qanun, tout en adoptant un style passionnant et unique ainsi qu'un langage captivant plein de valeurs humaines. L'artiste constantinois, s'appuie dans son projet, sur un background riche nourri par le patrimoine oral imprégné des histoires et des mythes de sa grand-mère, décédée après avoir lui inculquer la narration et nourrit son imagination. «Il s'agit d'un travail diversifié dont les expressions sont alimentées par un croisement de pratiques artistiques alliant l'oralité, la musique, l'interprétation, l'exécution et l'interaction», souligne M. Belattar. Le personnage du narrateur est une tradition habituelle chez plusieurs peuples et nations à travers diverses époques, a-t-il révélé, ajoutant qu'il s'agit d'un rallongement de la culture orale et d'un moyen de transfert culturel intergénérationnel, selon le même conteur. Et de préciser que l'Epopée de Gilgamesh constitue la premier texte narratif avant l'invention de l'écriture et de l'alphabet. Interrogé sur la préparation des œuvres qu'il présente lors des différentes manifestations dans le monde et en Algérie, il a expliqué que «ses textes, en français pour la plupart, sont des textes narratifs qui défient et transcendent la norme en reconsidérant des questions importantes sur l'homme, le lieu et les questions d'identité». Il a indiqué avoir écrit il y a 3 mois son premier texte en langue arabe, intitulé «Le chemin du sel et de l'or», alors qu'il travaille actuellement sur un projet de présentation consacré au regretté artiste «Slimane Azem». Le musicien et conteur, Fayçal Belattar, professeur au Département de français de l'Université de Constantine, compte à son actif un parcours riche en œuvres artistiques et en prix tels que «Les traces d'El Haraz en l'honneur de feu Amar Ezzahi», «Carnets de voyage», «Poésie urbaine» et «La légende de l'homme qui ne voulait pas mourir», et d'autres prix remportés en Suisse, au Bénin et aux Emirats arabes unis.