La réussite de la lutte contre le phénomène de la corruption «passe par un système institutionnel intégré et homogène et une stratégie nationale clairement définie», a indiqué avant-hier le président de l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (Onplc), Tarek Kour. Dans une allocution prononcée lors d'une Journée d'étude organisée par l'Onplc à l'occasion de la célébration de la Journée africaine de lutte contre la corruption (11 juillet), M. Kour a affirmé que l'organe qu'il dirige «compte concrétiser le projet de stratégie nationale de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption au cours des prochaines années. Et ce, poursuit-il dans le but d'améliorer le classement international de l'Algérie, de créer un climat propice à l'investissement et de réaliser le développement par la création d'un environnement des affaires idoine». Pour le président de l'Onplc, la nouvelle Algérie à laquelle aspire tout un chacun, se construit par la conjugaison des efforts à travers «une approche participative». Une approche qui exige que le citoyen participe à toutes les démarches visant la moralisation de la vie publique et la promotion des principes de citoyenneté par le bannissement et le rejet de tous les phénomènes négatifs qui participent de la corruption comme la bureaucratie, le népotisme et l'impunité, a expliqué M. Kour. Cette approche participative «passe également par les agents publics qui doivent faire preuve d'intégrité et de déontologie, ainsi que les administrations publiques et les services publics qui doivent veiller à offrir aux citoyens des services de qualité par la numérisation et la simplification des procédures administratives et la garantie de leur droit à l'information», a poursuivi le responsable. Pour sa part, le directeur des relations bilatérales africaines au ministère des Affaires étrangères, Said Maândi a affirmé, que l'Algérie avait été dès le début «partie prenante» et une «force de proposition» dans les négociations ayant abouti à l'adoption des conventions régionales et internationales relatives à la lutte contre la corruption. L'Algérie poursuivra, ajoute-t-il, ses efforts dans ce sens en vue de consolider la coopération internationale en matière de lutte contre la corruption, un fléau bien que pas propre à l'Afrique, mais ses effets néfastes pèsent davantage sur le continent noir par rapport aux autres régions du monde. Après avoir salué les activités organisées par l'Onplc dont cette journée qu'il a qualifié d'action «de grande importance» dans l'éradication du fléau de corruption, M. Maândi a précisé que «la corruption constitue un véritable obstacle au développement des économies des pays africains». A l'occasion, il a mis l'accent sur la nécessité de «consacrer les principes de transparence et d'intégrité et de renforcer les mécanismes de contrôle sur les niveaux national et international». «L'éradication de la corruption requiert la conjugaison des efforts et la coopération de tout un chacun avec le Gouvernement et le pouvoir judiciaire», a estimé le même responsable. Par ailleurs, il a rappelé que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a placé la question de lutte contre la corruption parmi les priorités de son programme. De même qu'il a donné des instructions fermes à l'effet de mettre fin à l'évasion fiscale, la contrebande, la lutte contre la blanchiment d'argent et les pratiques illégales.