Dans ses relations internationales, le Maroc a choisi de s'allier à Israël contre l'Algérie. Selon le ministère des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l'étranger, les déclarations fallacieuses et malveillantes faites à partir du Maroc et relayées par la presse internationale concernant l'Algérie et son rôle régional ainsi que ses relations avec l'Iran, traduisent une «sourde volonté» d'entraîner Israël dans une «aventure hasardeuse» dirigée contre notre pays. La diplomatie algérienne précise qu'il s'agit d'une «sortie intempestive, dont le véritable instigateur n'est autre que Nasser Bourita en sa qualité de ministre des Affaires étrangères du Royaume du Maroc». «Cet aventurisme dangereux qui parie sur le pire, constitue un démenti formel à la prétendue ''main tendue'' que la propagande marocaine continue de répandre abusivement et vainement», souligne le MAE. Et de conclure «l'exercice public, dont les peuples maghrébins ont tous été témoins, traduit une fuite en avant suicidaire tant il est vrai que le chef de la diplomatie marocaine tente sournoisement d'ajouter à sa tentative désespérée de dénaturer la question de décolonisation qu'est le conflit du Sahara occidental un nouvel acteur représenté par une puissance militaire moyen-orientale, qui continue de refuser la paix juste et durable avec le peuple palestinien que porte l'Initiative arabe de paix à laquelle l'Algérie est authentiquement attachée». Les déclarations belliqueuses du Maroc contre l'Algérie, ont été faites dans le contexte de l'inauguration du Bureau de liaison de l'entité sioniste à Rabat en application de l'accord tripartite Maroc-Etats-Unis-Israël, signé en décembre dernier. Pour les relations avec le Maroc, le Président Abdelmadjid Tebboune, dans son entrevue avec les représentants de médias nationaux, a fait remarquer que le Maroc n'avait pas réagi suite au problème survenu, après la convocation par l'Algérie de son ambassadeur à Rabat pour consultation au sujet des déclarations du représentant marocain auprès des Nations unies. Le Président Tebboune avait déjà eu, à une autre occasion, à souligner que le Maroc a toujours été l'agresseur. L'Algérie ne peut ouvrir ses frontières avec un pays qui l'agresse quotidiennement. Le duo Maroc-Israël voit d'un très mauvais œil le retour de la diplomatie algérienne dans le monde arabe et sur la scène africaine, où elle a repris «sa véritable place», c'est-à-dire son rôle actif souligné par le Président Tebboune, lors de son entrevue avec les représentants de médias nationaux. A titre d'exemple : concernant la crise du barrage éthiopien de la Renaissance – dont la construction est contestée par l'Egypte et le Soudan -, le chef de l'Etat s'est dit «optimiste» quant au succès de l'initiative algérienne sur ce dossier. Autre fait significatif : dernièrement, l'Algérie est parvenue, par voie diplomatique, à introduire la décision du président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki, d'accorder à Israël le statut d'observateur auprès de l'Organisation panafricaine à l'ordre du jour du prochain Conseil exécutif de l'UA, pour statuer sur les réserves exprimées par des Etats membres ayant rejeté l'adhésion de l'entité sioniste à l'organisation continentale. L'Algérie a été la première à répondre à la décision de Moussa Faki, et ce, en cohérence avec ses positions soutenant la légalité internationale et la défense du droit des peuples opprimés à l'autodétermination. Par la suite, les réactions des pays africains ayant rejeté cette décision ont succédé les unes aux autres. Sept délégations permanentes auprès de l'UA à Addis Abeba ont exprimé leur rejet dans une note. Neuf autres pays africains, avec à leur tête l'Afrique du Sud, ont exprimé leur indignation suite à cette décision «injuste et injustifiée». Ainsi, l'Algérie a de nouveau prouvé qu'elle demeure fidèle à ses principes inaliénables en soutien aux peuples colonisés, au moment où le Maroc ne cesse d'établir des relations de normalisation avec l'entité sioniste en œuvrant à lui conférer la qualité d'observateur près de l'UA. Enfin, la visite du Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, à Téhéran (Iran), où il a pris part en sa qualité de représentant du Président Tebboune, à la cérémonie de prestation de serment du nouveau président de la République islamique d'Iran, Ebrahim Raïssi, ne plaît pas au couple maroco-israélien.