Le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a mis en avant, jeudi à Alger, les efforts, importants, déployés pour le développement des échanges énergétiques à l'échelle continentale. «Notre stratégie de développement accorde, en effet, une place privilégiée à l'énergie en tant que levier de l'intégration régionale», a-t-il indiqué. S'exprimant à l'occasion d'une rencontre au siège du ministère avec la délégation de l'Institut national des études politiques et stratégiques du Nigeria (NIPSS) qui effectue une visite en Algérie, rapporte l'agence officielle APS, Mohamed Arkab a, à l'occasion, plaidé pour le renforcement des relations bilatérales. « Nous devrons œuvrer ensemble pour construire l'avenir énergétique de l'Afrique, à travers le renforcement des relations bilatérales », a-t-il dit. Les importantes ressources énergétiques dont disposent les deux pays, a relevé le représentant du Gouvernement, leur permettent de développer de nombreux projets d'intérêt commun. « Ces projets vont contribuer au développement du continent à travers l'amélioration de l'accès à l'énergie », a observé Mohamed Arkab. Evoquant le projet de gazoduc transsaharien, le ministre de l'Energie et des Mines, a fait savoir que l'Algérie accorde un intérêt particulier à la concrétisation, rapide, du projet de gazoduc transsaharien (TSGP) visant à connecter les gisements de gaz naturel nigérians à l'Europe via le réseau de gazoduc algérien. « Nous accordons un intérêt particulier à la concrétisation rapide de cet important projet qui donnera un nouvel élan aux relations entre nos deux pays, en termes de coopération technique et de renforcement des capacités », a fait savoir Mohamed Arkab. Citant l'induction de retombées socio- économiques importantes dans les pays de transit, dans le respect de la protection de l'environnement et du développement durable. Dans son discours à l'occasion d'une rencontre au siège du ministère avec la délégation de l'Institut national des études politiques et stratégiques du Nigeria (NIPSS) qui effectue une visite en Algérie, le ministre de l'Energie et des Mines a réitéré le souhait de la partie algérienne de voir le Nigeria ratifier l'accord intergouvernemental relatif au projet TSGP signé en 2009 à Abuja. Le projet est inscrit au programme du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD). L'idée d'un gazoduc reliant le Nigeria à l'Algérie, surnommé le «transsaharien», sur une longueur de 4.128 kilomètres avec une capacité annuelle de trente milliards de mètres-cubes, remonte aux années 1980. L'accord, en 2009, concrétisant la mise en œuvre de ce projet par les gouvernements du Niger, du Nigeria et de l'Algérie, avait permis de lancer pour la première fois les études de faisabilité du projet en vue de le concrétiser. Cependant, à ce jour, la construction du gazoduc, devant être détenu à 90 % par le groupe Sonatrach et la NNPC (Nigerian National Petroleum Corporation), et à 10% par la Compagnie nationale du pétrole du Niger, rappelle-t-on, n'a toujours pas commencé. Il devrait partir de Warri au Nigeria et aboutira à Hassi R'Mel en Algérie en passant par le Niger. Mais, ce qui pose problème, c'est que le gazoduc traverse plusieurs zones instables et qui mettent en péril sa sécurité et donc sa fiabilité.