Le traitement des dossiers relatifs aux projets d'investissement, prêts au lancement, mais gelés pour des raisons administratives, sera achevé «dans quelques jours», a affirmé avant- hier le directeur chargé du partenariat au niveau de ministère de l'Industrie, Karim Boudjemia. Intervenant sur les ondes de la Chaîne II de la radio nationale, Boudjemia a indiqué que le ministère de l'Industrie avait mis en place un Comité ayant pour mission d'aider les propriétaires des projets d'investissement suspendus à démarrer leur activité. «Suite aux orientations des pouvoirs publics, le ministère de l'Industrie avait mis en place un Comité présidé par son ministre regroupant les représentants des ministères concernés par l'acte d'investissement pour aider les propriétaires des 402 projets d'investissement suspendus pour des raisons administratives, à démarrer leur activité », a-t-il ajouté dans ce sens. Précisant que ces projets prêts au lancement concernent plusieurs activités dont la mécanique et l'agro-alimentaires, le directeur a mis en avant leur importance pour l'économie nationale et la création d'emploi. Sur les 402 projets suspendus, 57 sont déjà débloqués alors que le Comité s'attèle actuellement à examiner les projets restants. D'après lui, la décision du lancement, pour 29 projets, revient à leurs propriétaires et non à l'administration. A ce propos, il a expliqué que les propriétaires de ces projets veulent changer leur activité, ce qui nécessite de nouvelles études et autorisations. S'agissant de problèmes liés à la bureaucratie, le directeur a fait savoir qu'un Comité interministériel chargé de la facilitation des procédures administratives avait été mis en place. Il a également mis en avant l'importance et le rôle du bureau spécial auprès du Médiateur de la République, traitant de manière directe avec le président de la République, qui reçoit les doléances des investisseurs lésés. Ainsi, le Président Tebboune avait appelé samedi dernier les investisseurs confrontés à des obstacles pour le lancement de leurs projets à prendre l'attache du Médiateur de la République pour signaler ces contraintes. Il les a exhorté à contacter «immédiatement» ce bureau dans l'objectif de traiter leurs réclamations et prendre les mesures adéquates pour y remédier. Le directeur chargé de partenariat au niveau de ministère de l'Industrie, a rappelé, par ailleurs, que la poursuite par l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi) de la démarche portant levée du gel des demandes pour bénéficier des avantages octroyés par l'Etat au profit des investisseurs, permettra la création de plus de 75.000 postes d'emploi. Il a ajouté que cela se fera dans le cadre d'une approche d'«équilibre territoriale». Concernant, la gestion du dossier du foncier industriel, le représentant du ministère de l'Industrie a soutenu que l'Agence nationale du foncier industriel (Anfi) sera le seul interlocuteur pour les entreprises et les investisseurs et permettra le traitement de leurs demandes d'assiettes dans un court délai. Pour rappel, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a mis le point, lors de l'ouverture des travaux de la conférence national sur la relance industrielle, sur les pratiques entravant l'investissement dans le secteur industriel. Indiquant que 57 projets d'investissement sur un total de 402, suspendus pour des raisons administratives, seront débloqués sous peu, il a souligné qu'«entraver la réalisation des projets prêts au lancement pour des raisons bureaucratiques est un crime».