Kassym-Jomart Tokaïev a promis l'«élimination» des «bandits armés» et a autorisé la police à ouvrir le feu sans sommation. Selon lui, la ville d'Almaty a été attaquée par 20 000 individus avec un «haut niveau de préparation au combat». Dans une allocution télévisée ce 7 janvier, le Président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev a fait savoir que, si les autorités avaient largement repris le contrôle de la situation dans le pays, en proie à une grave crise, «les terroristes utilis[aient] toujours des armes et endommage[aient] les biens des citoyens». Aussi, le dirigeant a promis l'«élimination» des «bandits armés», ajoutant avoir autorisé les forces de l'ordre à ouvrir le feu sans sommation. Tandis que le pays est secoué par de violentes émeutes, qui font suite à des manifestations contre la hausse du prix du gaz et on fait plusieurs dizaines de morts, Kassym-Jomart Tokaïev a fait savoir qu'Almaty — la plus grande ville du pays, où les émeutes ont été les plus violentes — avait été attaquée par 20 000 personnes disposant d'un «plan clair» et un «haut niveau de préparation au combat». «Des appels sont lancés de l'étranger aux parties pour qu'elles mènent des négociations afin de résoudre les problèmes de manière pacifique. Quelle idiotie ! Quelles négociations peut-on mener avec des criminels, des meurtriers ?», a poursuivi le président, ajoutant : «Nous avons dû lutter contre des bandits armés et entraînés ici aussi bien qu'à l'étranger. Ce sont précisément des bandits et des terroristes. C'est pourquoi, ils doivent être anéantis.» Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur kazakh, 26 «criminels armés» et 18 membres des forces de sécurité ont été tués depuis le début des émeutes. Certains ont été décapités. Des centaines de blessés sont à déplorer, dans les deux camps. Des soldats des pays membres de l'Organisation du traité de sécurité collective, OTSC russes, arméniens, biélorusses, kirghizes, et tadjiks — sont arrivés le 6 janvier au Kazakhstan dans le cadre d'une mission de maintien de la paix déployée à la demande du gouvernement kazakh. L'organisation régionale a expliqué dans un communiqué qu'elle envoyait ces forces pour «une durée de temps limitée» et «afin de stabiliser et normaliser la situation dans ce pays» provoquée par «une ingérence extérieure».