Plus de 80 opérateurs ont retiré le cahier de charges relatif à l'appel d'offres pour la réalisation de stations d'énergie photovoltaïque d'une capacité de 1000 MW dit «Solar 1000», a indiqué dimanche le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Benattou Ziane. Le ministre a affirmé, dans un entretien accordé à l'Agence officielle, que le cahier de charges relatif à l'appel d'offres lancé fin décembre 2021 pour la réalisation de stations d'énergie photovoltaïque, d'une capacité de 1000 MW, a été libéré et retiré depuis jeudi dernier par plus de 80 industriels nationaux et étrangers intéressés d'investir dans ce secteur. Le ministre de la Transition énergétique a souligné que ce projet, qui constitue, selon lui, «une première expérience pour le pays» a reçu un écho « très favorable de la part des investisseurs», tout en précisant que c'est la société Shems, une société mixte entre les groupes Sonatrach et Sonelgaz, qui a à charge la gestion de ce projet. «La société Shems a reçu un mandat pour la gestion de ce programme de réalisation de stations d'énergie photovoltaïque d'une capacité de 1000 MW en lots de 50 à 300 MW chacune. C'est une société entièrement autonome», a expliqué M. Benattou, assurant que les experts ayant travaillé sur le cahier de charges ont levé toutes les contraintes notamment sur le plan technique, technologique et financier pour permettre aux opérateurs concernés de présenter leurs offres. Selon le ministre, plusieurs experts ont participé à l'élaboration du cahier de charges, notamment ceux issus des Commissions de régulation de l'électricité et du gaz, des hydrocarbures, des groupes Sonelgaz et Sonatrach, mais également des cadres des ministères de l'Industrie, de l'Energie et des Mines ainsi que ceux de la Transition énergétique. «Nous avons tenu mettre à profit toutes les expériences acquises dans l'élaboration de ce modèle d'investissement pour réussir ce projet. Les délais observés dans le traitement de ce dossier sont dans l'intérêt des investisseurs», a fait observer le ministre. En matière d'exigences contenues dans le cahier de charges, M. Benattou a évoqué, entre autres, l'obligation faite aux investisseurs de réaliser des stations avec le respect d'un taux d'intégration allant de 40 à 50 %, précisant que «toutes les composantes nécessaires à l'installation d'une unité photovoltaïque sont disponibles et fabriquées localement». Il s'agit principalement, selon le ministre, de huit (08) composants essentiels identifiés dans la mise en place d'une station et qui sont disponibles au niveau local. «Nous enregistrons un manque en matière de production de cellules photovoltaïques, mais ce projet est pris en charge et nous devons assurer dans quelques mois une production de ces cellules avec un taux de 100 %», a-t-il mentionné.