Ce que fait la France est contraire aux principes diplomatiques    Faid préside à Médine une réunion des Gouverneurs de la BID    Foot/Ligue des champions d'Afrique (Gr.C/ 5e J) : le CRB éliminé après sa défaite face à Orlando Pirates (2-1)    Chaib rencontre des membres de la communauté algérienne établie en Tunisie    Athlétisme/Domiciliations des championnats nationaux en 2025: Alger et Béjaïa, les villes les plus concernées    Célébration de Yennayer 2975 : signature à Timimoun de conventions pour promouvoir la culture amazighe    Boughali reçu à Caracas par le président de la République bolivarienne du Venezuela    Fédération algérienne de football : l'AG élective fixée au 25 février à Alger    Djanet : plusieurs projets de développement en cours de concrétisation dans la région de Tadant    Ghaza : le bilan de l'agression sioniste s'élève à 46565 martyrs et 109660 blessés    Nouvel an amazigh : "Yennayer", une occasion patrimoniale valorisée par les familles tlemcéniennes    Le ministre de la Culture s'enquiert du projet de la restauration de la Casbah d'Alger    Afrique: adoption de la Déclaration de Kampala pour le renforcement de la transformation des systèmes agro-alimentaires pour la période 2026-2035    Dysfonctionnements enregistrés sur l'application BaridiMob : Algérie Poste rassure ses clients    FFS : conférence sur la réforme et la gestion des collectivités locales    Algérie poste: l'application "BaridiMob" en cours d'optimisation en vue de meilleures prestations    Soins à base de produits naturels: un secteur en plein essor porté par les jeunes universitaires    Des chutes de neige attendues sur les reliefs du Centre et de l'Est à partir de dimanche soir    Ligue des champions africaine (5e journée) : Le CRB dos au mur    Le football fait croiser les générations    Sélection féminine (U17) : les Algériennes poursuivent leur préparation    La famine aux portes du Darfour    Frappes aériennes sionistes contre un convoi d'aide humanitaire    Les conditions pour que l'Algérie puisse combler le déficit en gaz de l'Europe horizon 2028/2030    L'Algérie ne pliera jamais !    2.200 décès en Méditerranée en 2024    4.130 comprimés psychotropes, 619 g de kif traité saisis et 8 individus arrêtés    La souffrance au quotidien    Station de dessalement d'eau de mer d'El Tarf Début de la production le 7 février prochain    Zitouni anticipe l'action pour contourner le flottement des marchés    Le peuple palestinien fonde ses espoirs sur l'Algérie en vue de mettre un terme à l'agression contre Ghaza    Mohamed Boukerche, un hommage vibrant à un maître de la sculpture algérienne    Le HCI organise un colloque sur la recherche scientifique chez les musulmans    Ouverture à Alger de la 21e édition    Un stratagème visant le démantèlement de l'Etat national algérien    Alger rejette et condamne l'immixtion éhontée et inacceptable dans une affaire interne        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Il y a trente ans, la citadelle intégrait le patrimoine mondial de l'humanité
Journée nationale de La Casbah
Publié dans La Nouvelle République le 23 - 02 - 2022

Il y a trente ans, le centre historique millénaire de la Casbah d'Alger intégrait La prestigieuse liste du patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco, la considérant comme un lieu de mémoire et d'histoire qui compte de nombreux vestiges et une structure urbaine traditionnelle associée à un grand sens de la communauté.Décrite par l'Unesco comme l'un des plus beaux sites maritimes de la Méditerranée constituant un type unique de médina, la Casbah d'Alger apparait comme un exemple significatif de ville historique maghrébine, habitée au moins depuis le VIe siècle, qui a eu une grande influence sur l'urbanisme de la région. Le classement de ce site est intervenu pour de nombreux critères dont la représentation d'un modèle d'établissement humain traditionnel, de la culture musulmane et profondément méditerranéen, ou encore pour les nombreux «vestiges» de la citadelle, des mosquées, des palais ottomans dans un ensemble qui conserve toujours sa fonction malgré les aléas et les mutations.
Depuis son classement la Casbah d'Alger a connu une multitude d'opérations de travaux d'urgence et de plans pour la préservation, la restauration et éventuellement l'exploitation du site dont le classement en secteur sauvegardé en 2003 ou le Plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur adopté par le gouvernement en 2012.
De nombreuses opérations avaient permis de restaurer des palais ottomans comme Dar Mustapha Pacha, Dar Khedaoudj El Amia, Dar El Kadi ou Dar Essouf, des mosquées comme celle de Ali Betchine, Sidi Ramdane, une des plus ancienne de la Casbah, ou plus récemment la célèbre mosquée Ketchaoua.
Cependant, même si les attributs de la «Valeur universelle exceptionnelle» de l'Unesco sont maintenus, il existe néanmoins des menaces à l'intégrité de ce centre urbain qui sont liées à la sur densification et à des interventions non contrôlée en plus des risques liés aux séismes, incendies, inondations et glissements de terrain, selon l'agence onusienne. En 2018, les experts de l'Unesco réunis à Alger avaient relevé « la perte d'un temps précieux et de moyens humains et financiers importants» engagés depuis des années, «sans résultat» dans les différentes opérations de sauvegarde préconisant, entre autres, la création d'une «agence unique pluridisciplinaire» pour gérer le dossier et une «relance dynamique» du plan de réhabilitation dans une vision plus large intégrant le centre historique à la ville d'Alger et un «allégement» des procédures légales et administratives.
L'îlot de l'espoir
Après de longues années d'attente, de déboires administratifs et de fragilisations du centre historique habité de la Casbah d'Alger, le plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur commence, pour la première fois cette année, à se concrétiser dans la zone habitée grâce aux efforts du bureau d'architecture «Mehdi Ali-Pacha» spécialisé dans le patrimoine.
Cette agence d'architecture a livré récemment un premier Ilôt de quatre maisons entièrement restauré selon les normes d'usage, comprenant la demeure historique de la famille Bouhired M'barek dans la Casbah d'Alger, un haut lieu historique qui a servi de refuge à des figures emblématiques de la guerre de libération nationale.
Pour ce premier chantier en cœur d'îlot, tous les matériaux utilisés, allant de la brique aux boiseries, sont produits en Algérie dans différentes régions du pays. La priorité a été donnée aux artisans de la Casbah d'Alger dans un souci de proximité et d'encouragement pour la prise en charge de la céramique, des pièces en cuivres et autres matériaux.
Dans cet îlot, le résultat se rapproche simplement de la renaissance de ruines menaçantes par leurs murs éventrés et étayées par des poutre en bois ou en métal, à de belles demeures mauresques ou mixtes, solides, authentiques et arborant fièrement une nouvelle parure de céramique, de marbre, de boiserie et même un mobilier.
Quatre maisons qui démontrent qu'il est possible d'avancer et de restaurer la Casbah d'Alger en comptant sur des compétences algériennes.
Casbah d'Alger : ce que prévoit le plan de sauvegarde
La Casbah d'Alger avait bénéficié d'un plan permanent de sauvegarde et de valorisation (Ppsmv) approuvé par le gouvernement en février 2012, en vue de réaménager le site historique de la ville, classé en 1992, patrimoine universel de l'humanité par l'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture (Unesco).
Ce plan considéré comme modèle aux autres secteurs sauvegardés en Algérie, avait bénéficié d'une première enveloppe de 26 milliards de dinars, sur un budget global de 90 milliards de dinars. Il vise à restituer à La Casbah d'Alger son visage authentique et à proposer des solutions définitives pour la protection de ce centre historique et culturelle et pour le maintien d'une partie de ses habitants dans leurs demeures.
Ce même plan prévoit, conformément aux normes, de reconstruire quelque 400 vielles maisons détruites, en vue de consolider la totalité du tissu architectural, avant de passer à l'étape de la restauration des maisons, des mosquées ou encore des constructions datant de l'époque coloniale.
«Toute modification non-autorisée par le ministère de la Culture et des Arts et les services sous tutelle est interdite», sous peine de voir «toutes nouvelles constructions illicites soumises à démolition». L'Etat a proposé dans ce cadre aux «véritables propriétaires des habitations», d'acheter leurs maisons ou de les reloger provisoirement, durant les travaux.
La Casbah d'Alger compte plus de 1800 constructions, dont celles de l'époque «coloniales» et plus de 550 douiret.
Près de 80% de la globalité de ce tissu architectural a été classé en zone rouge, selon un rapport du Contrôle technique de constructions (CTC), repris par le président de l'Assemblée populaire communale de la Casbah, Amar Zetili en 2021.
Le dossier de la restauration et de la réhabilitation de la Casbah d'Alger était sous la tutelle du ministère de la Culture qui a continué d'assurer le soutien et le suivi technique de ce dossier après son transfert en 2016 aux services de la Wilaya d'Alger.
Depuis l'approbation du plan permanent de sauvegarde et de valorisation de la Casbah d'Alger, quelques sites historiques ont été restaurés dont «La citadelle d'Alger» ou «Dar Es'Soltane», ouverte partiellement aux visiteurs depuis novembre 2020, la mosquée de Ketchaoua inaugurée en avril 2018 et un îlot de quatre douiret, dont la maison historique de la famille Bouhired.
S'étalant sur une superficie de 105 hectares, occupés par plus de 60.000 habitants, la Casbah d'Alger, continue de se détériorer, du fait de phénomènes naturels et de facteurs humains, malgré les travaux de restauration d'urgence ordonnés depuis 2006.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.