Un grand pas a été réalisé par l'Algérie dans le domaine de la sécurité alimentaire mondiale, elle s'est positionnée à la 54e place en 2021 selon l'Indice mondial de sécurité alimentaire (GFSI) publié hier par le site «Economist Impact Analys». Sur les 113 pays concernés par le classement mondial sur la sécurité alimentaire, l'Algérie n'a cessé de glaner les échelons et conquérir les places depuis l'année 2012. Selon le site «Economist Impact», le classement de l'Algérie dans le domaine de la sécurité alimentaire mondiale n'a cessé de s'améliorer durant ces dix dernières années, soit entre la période allant de l'année 2012 à 2021, où elle est passée de la 70e place en 2019 à la 58e en 2020, puis à la 54e en 2021. Une tendance haussière qui a fait de l'Algérie un pays leadership dans le Continent africain en tête de classement des pays africains et est le seul pays africain à avoir franchi un tel classement. Selon le même document, cette amélioration du classement de l'Algérie du GFSI 2021 est le résultat de son obtention d'une note globale de 63,9 points sur 100, soit 77,9 point pour l'accessibilité, 58 points pour la disponibilité et 62 points pour la qualité et la sécurité sanitaire des aliments et enfin 50,7 points pour les ressources naturelles et la résilience. Le GFSI (Global food safety initiative), développé par Economist intelligence Unit avec le soutien de Cortiva Agriscience, mesure la sécurité alimentaire au niveau national à partir de critères sur la disponibilité, la qualité et la sécurité sanitaire des aliments les ressources naturelles et la résilience dans 113 pays à travers le monde. Les dix premières places du classement mondial en matière de sécurité alimentaire pour l'année 2021, sont occupées successivement par l'Irlande, l'Autriche, le Royaume-Uni, la Finlande, la Suisse, les Pays-Bas, le Canada, le Japon, la France et les Etats-Unis. D'autre part, ce nouveau classement publié par GFSI sur la sécurité alimentaire mondiale intervient dans une conjoncture mondiale très complexe et incertaine, notamment sur le plan économique, où les prix mondiaux des produits alimentaires ont atteint leurs plus hauts niveaux à cause de l'opération militaire russe en Ukraine qui est à son deuxième mois. Parmi les principaux effets collatéraux de cette offensive russe en Ukraine est sa répercussion sur la stabilité et la sécurité alimentaire mondiale. Dans un rapport récent de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), cette institution onusienne a appelé le monde à agir rapidement devant les craintes d'une explosion d'une crise alimentaire dans le monde. La FAO a indiqué que les prix mondiaux des produits alimentaires ont bondi en mars passé et ont atteint leurs plus hauts niveaux jamais enregistrés, car la guerre dans la région de la mer Noire a provoqué, selon la FAO, des chocs dans les marchés des céréales de base et des huiles végétales. L'Indice FAO des prix des produits alimentaires a affiché une valeur moyenne de 159,3 points en mars, soit une hausse de 12,6 % depuis février, mois au cours duquel il avait déjà atteint son plus haut niveau depuis sa création en 1990. L'Indice suit l'évolution mensuelle des prix internationaux d'un panier de produits alimentaires couramment échangés. Le dernier niveau de l'Indice était déjà supérieur de 33,6 % à celui de mars 2021. En mars, l'Indice FAO des prix des céréales a enregistré une hausse de 17,1 % par rapport à février, sous l'effet de fortes hausses des prix du blé et de toutes les céréales secondaires principalement dues à la guerre en Ukraine. La Fédération de Russie et l'Ukraine, à elles deux, représentaient environ 30 % des exportations mondiales de blé et 20 % des exportations mondiales de maïs ces trois dernières années. Les prix mondiaux du blé ont grimpé de 19,7 % pendant le mois, des craintes concernant les conditions de culture aux Etats-Unis d'Amérique ayant accentué la hausse. Par ailleurs, les prix du maïs ont enregistré une progression mensuelle de 19,1 %, atteignant ainsi un niveau record, tout comme ceux de l'orge et du sorgho. En mars, les tendances contrastées en ce qui concerne le riz de différentes origines et qualités n'ont fait que peu évoluer l'Indice FAO des prix du riz depuis février, lequel reste donc à un niveau inférieur de 10 % à celui enregistré un an auparavant.