C'est plutôt une bonne nouvelle mais à prendre sans trop dormir sur ses lauriers. L'Algérie a été classée par l'Indice mondial de sécurité alimentaire (GFSI) en tête de liste des pays africains et à la 54ème place parmi 113 pays du globe en 2021, améliorant sensiblement son classement par rapport à 2019. Pas la peine de faire la fine bouche tant le secteur de l'agriculture a connu ces dernières années une mutation, certes laborieuse, mais encourageante. Selon le site «Economist Impact », l'Algérie vient en tête de classement des pays africains, un autre motif de fierté qui doit justement accélérer le nouveau développement du secteur, surtout en matière de cultures stratégiques. Selon le même document, l'Algérie a enregistré une tendance haussière en matière de sécurité alimentaire depuis 2012, améliorant ainsi son classement de la 70ème place en 2019 à la 58ème en 2020, puis à la 54ème en 2021. Selon le GFSI (Global Food Safety Initiative), l'Algérie est donc mieux lotie en matière de sécurité alimentaire, à partir de critères comme la disponibilité, la qualité et la sécurité sanitaire des aliments, les ressources naturelles et la résilience. La fin annoncée de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 doit être mise à profit pour faire du secteur agricole la locomotive de l'économie du pays et la première ressource en devises fortes. La guerre en Ukraine risque de déstabiliser le marché mondial des céréales, même si l'Algérie a pris les devants pour constituer des stocks stratégiques pour un temps et gérer une crise alimentaire qui menace le monde entier. La réalisation d'une sécurité alimentaire passe nécessairement par l'instauration d'un équilibre entre l'approvisionnement extérieur et l'offre nationale qui devrait atteindre une autosuffisance dans les filières prioritaires, préconisent les experts. Le blé dur, les produits laitiers et les légumes secs sont les produits stratégiques à valoriser pour sécuriser le garde-manger national.
