De nouveaux affrontements entre Palestiniens et Israéliens ont eu lieu à Jérusalem-Est le 21 avril, dans le périmètre de l'Esplanade des Mosquées, où plus de 200 personnes, majoritairement des Palestiniens, ont été blessées au cours de la semaine passée. Les forces israéliennes ont pénétré dans l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa pour prendre d'assaut l'édifice, donnant lieu à un face-à-face durant lequel les Palestiniens ont fait usage de mortiers d'artifice contre les assaillants. Depuis le 22 mars, plusieurs attaques palestiniennes ont été menées en Israël, suivies d'opérations militaires en Cisjordanie occupée, les forces israéliennes ayant reçu carte blanche pour «vaincre la terreur». Le Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme a fait part, le 22 avril, de sa «profonde inquiétude» face aux violences à l'œuvre depuis un mois en Israël et dans les territoires palestiniens occupés. Vendredi matin, les forces israéliennes sont de nouveau entrées sur l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam et site le plus sacré du judaïsme sous son nom de Mont du Temple. Les palestiniens ont dénoncé les attaques lancées par l'entité sioniste contre l'esplanade de la mosquée d'Al Aqsa. L'Organisation de la coopération islamique a mis en garde contre les menaces proférées par des groupes de colons extrémistes d'abattre des sacrifices dans les cours de la sainte mosquée Al-Aqsa. Elle a également fermement condamné le fait que des dizaines de colons extrémistes ont pris d'assaut Al-Aqsa et accompli des rituels, notamment talmudiques avec le soutien et la protection des forces d'occupation israéliennes, considérant que cette escalade dangereuse constitue un défi flagrant aux sentiments de toute la Oummah islamique et une violation flagrante des résolutions et pactes internationaux afférents. Lors des délibérations du Groupe arabe des Représentants Permanents auprès de l'ONU à New York, l'Ambassadeur d'Algérie, Nadir Larbaoui, avait confirmé, que la situation dramatique en Palestine, notamment à Al-Qods Al-Sharif, n'est plus compatible avec l'expression de formules de courtoisie à l'adresse du Comité Al-Qods présidé par le roi du Maroc. Il a rappelé que le Comité Al-Qods, créé sous l'égide de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), ne s'est réuni qu'à deux reprises seulement au cours des vingt dernières années, dont la dernière remonte à 2014, soulignant qu'il était plus approprié d'inviter ce Comité à se réunir, sans délais, et assumer pleinement la responsabilité qui lui a été confiée, à savoir la défense des lieux saints à Al-Qods Al-Sharif. Au cours de ces délibérations, et après avoir consulté la délégation omanaise, l'actuelle présidente du Groupe arabe, et le représentant de la Palestine, et conformément au souhait du Groupe, et après avoir accepté d'ajouter un paragraphe de la délégation égyptienne, une version amendée du projet a été approuvée et présentée sous sa forme finale. Cependant, la délégation marocaine, sans surprise et fidèle à son modus operandi et ses tentatives théâtrales visant à fuir ses responsabilités réelles vis-à-vis des lieux saints à Al-Qods Al-Sharif, s'est opposée au texte de compromis et a critiqué la proposition de la délégation algérienne, en privant ainsi le Groupe arabe de s'exprimer d'une seule voix sur les derniers développements et de condamner la violence des forces d'occupation israélienne à l'égard des fidèles innocents à Al-Aqsa Al Mubarek.