Sans grande surprise, le couple FIFA-CAF, depuis 2010, date à laquelle la Fédération internationale de football a attribué le Mondial-2022 au Qatar, continue de manipuler le football africain comme il l'entend. Le sélectionneur de l'équipe nationale algérienne Djamel Belmadi est aux yeux des observateurs l'homme qui a osé soulever le couvercle qui ne fallait surtout pas faire. «Quand je vous dis que j'ai crié au loup de l'arbitre depuis tois ans par des faits réels, ce qui n'est pas dans mes habitudes à la base, ni en tant que joueur ni en tant qu'entraîneur. C'est une catastrophe en Afrique», a-t-il ainsi asséné, ajoutant : «Chez nous, il faut régler l'arbitrage et les infrastructures, les dirigeants auraient dû s'intéresser surtout à ça. S'il y a des terrains et des stades qui se construisent ici et là, le niveau de l'arbitrage est encore très loin du haut niveau. Pour moi, on est, et tout le continent inclus, à l'âge préhistorique au niveau de l'arbitrage». La réponse du couple Au chrono, il ne reste que 75 jours du coup d'envoi du Mondial-2022. Pas de temps à perdre, pour le couple pour qui le compteur semble balayer le dossier encombrant, du match Algérie-Cameroun. Le football, sur le quai, prend son temps. Attend des jours meilleurs. En dévoilant ce jeudi l'identité des 36 arbitres retenus pour la coupe du Monde-2022, Qatar 21 novembre 18 décembre prochains, veulent rappeler qu'entre l'édition 2018 en Russie, et la prochaine de Nov 2022, pas question de se casser la tête, on reprend les mêmes stratégies et on sélectionne 6 Africains. Arbitrage controversé Sans grande surprise, on retrouve parmi le bloc africain, le Sud-Africain Victor Gomes, arbitre de la finale de la Coupe d'Afrique des Nations 2021 entre le Sénégal et l'Egypte (0-0, 4-2 tab), puis il y aura les artistes : Bakary Gassama. Le Gambien, qui est toujours sous le feu des projecteurs, depuis près de deux mois suite à son arbitrage controversé à l'occasion du barrage retour du Mondial entre l'Algérie et le Cameroun (1-2, ap) qui a poussé les Fennecs à saisir la FIFA. En retenant l'officiel, accusé de corruption sur les réseaux sociaux, l'instance dirigeante du ballon rond effectue un choix très fort. Idem pour Janny Sikazwe, qui était là lui aussi en Russie. Sauf qu'entre-temps, le Zambien s'est distingué par son arbitrage lunaire lors du match entre la Tunisie et le Mali (0-1) en phase de groupes de la CAN 2021 en janvier dernier». Lui qui était victime d'une insolation, et mis fin une première fois à la 85e minute, Les arbitres africains… Les autres arbitres, l'Algérien Mustapha Ghorbal et le Sénégalais Maguette Ndiaye complétent ce casting avec une surprise : la Rwandaise Salima Mukansanga, l'une des 3 femmes retenues pour la première fois, tous continents confondus, et qui avait déjà officié durant la dernière CAN. A noter que l'Afrique sera aussi représentée par 10 arbitres assistants et 2 arbitres vidéo. Arbitres européens Selon Eurosport, six femmes, dont la Française Stéphanie Frappart, figureront pour la première fois parmi les 105 arbitres de la prochaine Coupe du monde au Qatar. Trois d'entre elles – Salima Mukansanga, Yoshimi Yamashita et Stéphanie Frappart – ont été désignées parmi les 36 arbitres de champ, alors que la Brésilienne Neuza Back, la Mexicaine Karen Diaz Medina et l'Américaine Kathryn Nesbitt officieront aux côtés de 66 autres arbitres assistants. «Leur désignation est le résultat d'un long processus entamé il y a plusieurs années, qui a commencé par la nomination d'arbitres femmes pour certaines compétitions masculines seniors et de jeunes de la FIFA», souligne dans un communiqué Pierluigi Collina, le président de la Commission des arbitres de l'instance mondiale. Les six sélectionnées «enchaînent depuis plusieurs années les prestations de haut vol», a insisté l'Italien, espérant «qu'à l'avenir, la présence d'arbitres femmes lors de compétitions masculines de haut niveau (sera) considérée comme la règle plutôt que l'exception. La VAR «tout faire pour qu'il y en ait le moins d'erreurs» (?) Pour tous les arbitres désignés au sein des six confédérations, auxquels s'ajoutent 24 arbitres assistants vidéo, la préparation démarrera au début de l'été «par des séminaires à Asuncion, Madrid et Doha». Elle portera notamment sur «la protection des joueurs», «l'uniformité» dans l'application des règles, ainsi que «la compréhension des caractéristiques des équipes et des joueurs». «Il y aura forcément des erreurs», a averti Massimo Busacca, directeur de la sous-division de l'arbitrage de la FIFA, «mais nous allons tout faire pour qu'il y en ait le moins possible».