La 73ème session du Comité de liaison de la Route transsaharienne (CLRT) au niveau ministériel se tiendra en Algérie. Les travaux de cette session débuteront aujourd'hui lundi, a indiqué un communiqué du ministère des Travaux publics. «Afin de requalifier l'actuelle route transsaharienne en corridor économique, l'Algérie accueillera les travaux de la 73ème session du Comité de liaison de la routière transsaharienne au niveau ministériel, aujourd'hui lundi et demain mardi 27 et 28 juin », lit-on à travers ce communiqué. Présidée par le ministre des Travaux publics, Kamel Nasri, la présente session verra la participation des ministres des pays concernés par cette voie de communication stratégique, à savoir la Tunisie, le Mali, le Niger, le Nigeria et le Tchad, ainsi que les autorités nationales et des institutions financières internationales, en présence des ambassadeurs des Etats membres. «Dans le but d'ériger la route transsaharienne en corridor économique, en tête duquel, avait fait remarquer le Secrétaire général du Comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT), il y aura le Conseil des ministres, le coordinateur, en la personne du SG, et plusieurs comités, notamment des transports, des routes, des finances et du commerce, l'Algérie abritera les 27 et 28 juin courant les travaux de la 73ème session du CLRT au niveau des ministres», a poursuivi la même source. Dans cette liaison entre Alger et Lagos sur quelques 4.800 km, l'Algérie, avait révélé, fin avril dernier, le Secrétaire général du Comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT), Mohamed Ayadi, a réalisé plus de 500 km en autoroute. «Le Nigeria en a fait autant»avait-il indiqué, soulignant que la transsaharienne va passer a un corridor économique. Cet ouvrage, avait-il poursuivi, va permettre aux opérateurs économiques algériens d'être plus complétifs, notamment sur le marché africain. Pour peu que, avait-il dit, les entraves bureaucratiques soient levés. «Si je viens avec mon camion et que je serai bloqué durant toute une journée par la douane, où au niveau du guichet d'une banque, ça ne sert absolument a rien, puisque cela coûte de l'argent... énormément d'argent à nos opérateurs économiques», avait relevé le SG du CLRT. Nous sommes, avait-il poursuivi, à un moment extrêmement important. «Je suis heureux d'annoncer la tenue d'une rencontre, le 27 juin prochain, qui réunira les ministres des six pays membres, a savoir l'Algérie, la Tunisie, le Mali, le Tchad, le Niger et le Nigeria pour se prononcer sur la transition ou l'évolution de ce Comité vers un corridor économique. Au cours de cette réunion, les représentants de ces pays examineront, croit-on savoir, les moyens de faciliter les échanges commerciaux et le passage au niveau des douanes. Avant de passer à l'informatisation de façon à réduire le coup du transport, afin de permettre le développement économique de la région. «Les représentants des 6 pays se réunissent pour examiner ensemble ce qui peut faciliter les échanges commerciaux et le passage au niveau des douanes», avait indiqué Mohamed Ayadi, précisant qu'après cette étape, on passera ensuite a l'informatisation de façon a réduire le plus possible le coup du transport ce qui va aider au développement économique de la région. Ce projet, rappelle-t-on, a été conçu au cours des années 1960 à l'initiative de l'Algérie et de la Commission des Nations unies pour l'Afrique (CEA). Avec pour objectif l'intégration régionale et le désenclavement des zones déshéritées. Conduit par un Comité de coordination composé des représentants de six pays ((Algérie, Mali, Niger, Tunisie, Nigeria, Tchad), ce projet a été lancé au début des années 1970 et relie aujourd'hui les six capitales des pays concernés sur un linéaire proche de 10.000 km dont plus de 8.000 km sont bitumés et livrés à la circulation. La différence est pour moitié en cours de travaux et pour autre moitié encore à l'état de piste. «Ce projet constitue un exemple de coopération et de collaboration entre six pays africains pour la réalisation d'un projet en harmonie avec la vision continentale du développement des grands axes routiers transafricains».