La réunion du Comité de liaison de la route Transsaharienne (CLRT), prévue lundi et mardi à Alger, se penchera notamment sur l'élaboration d'un planning pour le lancement des travaux des sections de cette route au Niger et au Tchad, apprend-on dimanche auprès du Comité. Ainsi, les représentants des pays traversés par la transsaharienne vont examiner les détails de la mise en chantier des tronçons Arlit-Assamaka (221 km) au Niger, et Ngouri-Frontière du Niger (331 km) au Tchad, et qui seront financés par plusieurs bailleurs de fonds internationaux, a précisé à l'APS M. Mohamed Ayadi, secrétaire général du CLRT. Il s'agit, a-t-il fait savoir, de la Banque arabe de développement économique en Afrique (BADEA), de la Banque islamique de développement (BID), de la Banque africaine de développement (BAD) du Fonds de l'OPEP, et des Fonds Koweitien, saoudien et d'Abou Dhabi. Le tronçon de la Transsaharienne situé au Niger, dont l'Algérie avait financé les études techniques, est l'une des dernières sections de cette route panafricaine. Les travaux sur cet axe devaient être lancés il y a deux ans, mais des bailleurs de fonds avaient suspendu son financement en raison de l'instabilité politique dans le pays. ''Le coût du tronçon nigérien s'élève à quelque 40 millions de dollars, dont 10 millions représenteront la contribution du gouvernement du Niger'', a ajouté le responsable du CLRT, une instance créée en 1966 avec pour but de coordonner la réalisation du projet routier panafricain (environ 4000 km sur l'axe Alger-Lagos). ''Le projet Arlit Assamaka au Niger est au cúur de nos préoccupations et bénéficie du soutien des pays du CLRT, de l'apport du CLRT et de l'attention des institutions de financement'', a-t-il insisté. Evaluant l'avancement du projet au Tchad, le secrétaire général du CLRT a affirmé que sur les 10 dernières années, ce pays ''a pu construire un peu plus de 1.500 km pour relier son réseau routier à la Transsaharienne au Niger puis à l'axe principal Alger-Lagos''. Selon M. Ayadi, il sera procédé lors de cette réunion, la 58ème du genre, à l'examen de l'état d'avancement de la Transsaharienne dans les six pays concernés (Algérie, Tunisie, Mali, Niger, Tchad et Nigeria) ainsi qu'à la présentation d'un point de situation sur le tronçon reliant le Tchad et le Nigeria. Composée d'un axe central Nord-Sud qui s'étire d'Alger à Lagos, la Transsaharienne est conçue pour desservir toute la sous-région du Maghreb et du Sahel à travers quatre branches reliant deux capitales maghrébines (Alger et Tunis) à quatre capitales sub-sahariennes à savoir Bamako, Niamey, N'Djamena et Lagos sur une longueur totale de 9.400 km. Un point de situation sur le tronçon algérien de la Transsaharienne sera également au menu de cette rencontre à laquelle vont assister, outre les responsables des routes au niveau des six pays du CLRT, des représentants de bailleurs de fonds internationaux, africains et arabes et des ambassadeurs des pays desservis par la Transsaharienne accrédités à Alger. D'une longueur de 2400 km (Alger-Frontières malienne et nigérienne), le tronçon algérien de la Transsaharienne est entièrement revêtu et aura ''une forte contribution à la création de l'attractivité et la compétitivité pour les wilayas du sud et les zones transfrontalières'', souligne-t-on au CLRT. Environ 200 milliards de DA (près de 3 milliards de dollars) ont été consacrés par l'Algérie au parachèvement et au développement de la Transsaharienne traversant son territoire entre 2005- et 2014, rappelle t-on.