Le risque de récession mondiale se confirme chaque jour un peu plus. C'est le scénario tant redouté par les pays du monde, sauf qu'à la reprise d'activité économique, notamment industrielle en Chine et aux Etats-Unis, les banques et les institutions financières changent de discours pour rassurer les investisseurs. Cette fois, le risque de récession est très réel, la Banque centrale des Etats-Unis parle de récession et craint l'effondrement de l'économie mondiale à cause des tensions géopolitiques croissantes en Europe, la crise avec la Chine, mais aussi le reconfinement récurrent des grandes villes chinoises. A tous ces facteurs s'ajoutent l'envolée des prix des matières premières sur le marché mondial. Quant au cours du pétrole et du gaz, ils restent volatiles, ce qui accentue les inquiétudes des investisseurs. La crise énergétique en Europe aura un impact dévastateur sur sa croissance économique. De nombreuses mesures ont été prises par le bloc européen pour faire face aux pénuries d'énergie, mais aussi pour atteindre la sobriété énergétique. Un terme qui ne trouve pas vraiment sa place dans le contexte actuel. Des raisons parmi d'autres qui affecte les prix de l'or noir qui n'arrive pas depuis plusieurs mois à trouver sa trajectoire, mais reste tout de même au- dessus des 90 dollars. Hier, les cours de l'or noir «hésitaient entre gains et pertes vendredi, après leur chute de la veille, toujours plafonnés par les craintes croissantes de récession», selon le site d'information spécialisé, leprixdubaril.com. Le baril de Brent a terminé la séance d'hier à plus de 91 dollars, tandis que le baril de WTI (référence américaine) a clôturé à plus de 85 dollars. Les prix pourraient rebondir à plus de 100 dollars, selon les prévisions de plusieurs analystes, mais aussi de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) qui table sur une croissance de la demande de pétrole en 2023, une prévision que partage l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Quant à la baisse actuelle des cours de l'or noir s'explique, notamment, par hausse de la valeur du biller vert, mais aussi par les politiques monétaires des pays européens et des Etats-Unis qui tentent de lutter contre l'inflation galopante. Quant aux prix du gaz, ils risquent d'atteindre de nouveaux sommets avec la menace de la Russie, premier fournisseur de l'Europe, de couper le gaz à ses partenaires européens qui refusent de régler leurs factures en roubles. L'Europe ne pourra pas remplacer facilement le gaz russe par le gaz américain qui leur reviendrait beaucoup plus cher. L'Algérie, le Qatar et le Venezuela pourraient les aider à couvrir une partie de leurs besoins, mais il faudra investir davantage dans les énergies fossiles et oublier, temporairement, leur offensive menée depuis des mois contre les investissements dans le secteur des hydrocarbures. Sans les investissements, les pays producteurs ne peuvent répondre à la demande de leurs clients, ce qui impactera leur machine industrielle.