Selon des sources médiatiques françaises, la Première ministre française Elisabeth Borne se rendra en Algérie les 9 et 10 octobre. Les mêmes sources font état de la réunion de la cinquième session du comité intergouvernemental de haut niveau» (CIHN) qui sera co-présidée par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, et son homologue française, Elisabeth Borne, qui sera accompagnée à l'occasion de plusieurs membres du gouvernement français. Pour rappel, fin août, le Président Abdelmadjid Tebboune et son homologue français, Emmanuel Macron, ont signé à Alger, au troisième jour de la visite officielle qu'a effectuée le Président français en Algérie, la «Déclaration d'Alger pour un Partenariat renouvelé entre l'Algérie et la France». Les observateurs avaient noté le moment fort de cette visite : le Président Tebboune, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, avait présidé avec le Président Macron, une réunion des responsables des services de sécurité des deux pays. Il s'agissait d'une «première du genre à ce niveau depuis l'indépendance», a précisé le communiqué. Les deux parties ont procédé à «un échange de vues sur les questions de sécurité d'intérêt pour les deux pays», avait indiqué le communiqué officiel algérien, ajoutant que cette rencontre vient «confirmer la volonté des Présidents des deux pays de développer les relations bilatérales dans divers domaines pour les hisser au niveau escompté». Des questions épineuses continuent de faire peser sur les relations algéro-françaises, une atmosphère lourde. On sait que la France, permet, à partir de son territoire, des attaques de nature terroriste, contre l'Algérie supposée être un partenaire «égal». Il y a des organisations et des individus qui ciblent l'Algérie à partir du territoire français. Ces individus et ces organisations sont inscrits sur la liste algérienne des terroristes et plusieurs de ces individus ont été condamnés par la justice algérienne et font l'objet d'une demande d'extradition. Or, ces individus poursuivent leurs activités hostiles à l'Algérie sans n'être nullement inquiétés. Sur la question du Sahara occidental, dernièrement la décision du Conseil d'Etat français concernant les importations agricoles depuis le territoire du Sahara occidental occupé, ont fait entrevoir l'éventualité que la France adopte une position conforme à la légalité internationale en reconnaissant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination sur la voie de la décolonisation de ce territoire occupé actuellement par le Maroc. Sur les questions liées à la Mémoire, une commission d'historiens dépolitisée devait être mise en place. Selon la Déclaration signée à Alger «les deux parties entreprennent d'assurer une prise en charge intelligente et courageuse des problématiques liées à la mémoire dans l'objectif d'appréhender l'avenir commun avec sérénité et de répondre aux aspirations légitimes des jeunesses des deux pays. Dans cette perspective, elles conviennent d'établir une commission conjointe d'historiens algériens et français chargée de travailler sur l'ensemble de leurs archives de la période coloniale et de la Guerre d'indépendance. Ce travail scientifique a vocation à aborder toutes les questions, y compris celles concernant l'ouverture et la restitution des archives, des biens et des restes mortuaires des résistants algériens, ainsi que celles des essais nucléaires et des disparus, dans le respect de toutes les mémoires. Ses travaux feront l'objet d'évaluations régulières sur une base semestrielle».