En pleine grande marche vers la modernisation, l'Algérie est à la conquête de sa sécurité alimentaire, elle se prépare à une prochaine saison agricole très prometteuse et prouesse à la fois, notamment la production de neuf millions de tonnes des céréales prévue par l'Etat Toutefois, de nombreux obstacles doivent êtres résolus avant, notamment la question du climat du Sud et la prise en charge des doléances lancées par les agriculteurs de cette vaste région du pays.Réunis dans la wilaya de Biskra, les délégués et représentants régionaux des bureaux des wilayas du Sud-Est du pays affiliés à l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), et à leurs têtes le Secrétaire général Abdelatif Dilmi, ont lancé, avant-hier, un appel aux hautes autorités, notamment sur la nécessité d'une prise en charge des difficultés que rencontre l'agriculture stratégique saharienne avant même de procéder au lancement de la promotion des cultures stratégiques dans cette vaste zone stratégique du pays. Ainsi, le SG de l'UNPA, Abdelatif Dilmi, a plaidé depuis Biskra à une «intensification des efforts de mise à niveau des cultures stratégiques dans les zones sahariennes pour assurer la sécurité alimentaire du pays». Présidant l'ouverture de la rencontre nationale des représentants et délégués des wilayas relevant de l'UNPA, Abdelatif Dilmi a qualifié la prochaine saison agricole d'importante, tout en disant que «la réalisation de l'autosuffisance alimentaire est la responsabilité de tous ». Lors d'une allocution livrée à la salle de conférences du Centre de recherche scientifique et technique des régions arides (CRSTRA) de Biskra, en présence des représentants de l'UNPA de cette wilaya, des cadres des directions des services agricoles (DSA) et des directeurs de plusieurs entreprises liées au secteur agricole, le SG de l'UNPA a déclaré que la réussite de la prochaine saison agricole avec ses défis à relever repose sur la mobilisation collective de chaque acteur influent dans le secteur agricole. «Pour permettre à l'agriculteur, en particulier dans le Sud et aux régions sahariennes, d'exploiter les capacités productives, notamment celle des terres fertiles, cela nécessite la contribution effective de tous les organismes publics, les dispositifs de soutien financier et technique ainsi que les cadres et ingénieurs», a suggéré Abdelatif Dilmi. Pour sa part, le Secrétaire général de wilaya à l'UNPA, en l'occurrence Moussa Makhlouf Slimani, a indiqué que «la promotion des cultures stratégiques dans les zones sahariennes passe par la prise en charge des difficultés que rencontrent les agriculteurs». Prononçant à son tour une allocution, le SG de wilaya de l'UNPA et représentant des wilayas du Sud-Est du pays, Moussa Makhlouf Slimani, a déclaré, que la réussite de la prochaine saison agricole et la réalisation des neuf millions de tonnes des céréales sont tributaires des conditions qui doivent êtres favorables aux agriculteurs et investisseurs. «Pour réaliser la sécurité alimentaire dans le pays et fournir des produits agricoles en quantités suffisantes et de manière permanente, il est nécessaire de créer, d'abord, un climat propice aux investissements et aussi de mettre fin à la réticence à pratiquer l'activité agricole, en particulier dans les zones saharienne», dira Moussa Makhlouf Slimani. «Les agriculteurs rencontrent des difficultés liées à la régularisation du foncier agricole, à la dotation en énergie électrique et à l'accompagnement dans la fourniture de semences et engrais adaptés à chaque région», fait état le responsable à l'UNPA. Partageant le même avis, un autre représentant de l'UNPA, plus précisément de la wilaya d'El M'Ghir, en l'occurrence Abdelkahar Tabli, a souligné que «les cultures dans les zones sahariennes sont plus vulnérables aux ravageurs, car des pertes sont enregistrées dans ce contexte chaque année en raison des températures très élevées, ce qui nécessite l'inclusion de ces risques dans les contrats d'assurance et l'assurance des agriculteurs pour les encourager à poursuivre la production», fait observer ledit responsable à l'UNPA. Il a, à cet égard, appelé à «motiver les agriculteurs à installer des petites unités de production d'énergie renouvelable pour la consommation individuelle, et à développer les investissements dans ces zones isolées».