« Le volume des exportations de phosphate avaient doublé au premier semestre de 2022, pour atteindre 955.000 tonnes, soit 14 milliards de dinars », a indiqué, avant-hier, le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, devant les membres de la Commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN), faisant état, durant la même période, d' «nune hausse de la production de phosphate (9%), de fer (14%), de marbre (10%) et de carbonates de calcium (3%) ». Ces chiffres traduisent le dynamisme de ce secteur depuis la mise en œuvre du programme de recherche et d'exploration minière de 26 projets, à réaliser sur l'ensemble du territoire national, avec une enveloppe financière de 1,82 milliard de dinars », a rappelé le ministre. Pour augmenter ses recettes issues de ce secteur, l'Algérie compte, désormais, exploiter son plein potentiel minier en vue de diversifier ses ressources financières, mais surtout pour créer de la richesse et de l'emploi à travers la relance des projets d'exploitation d'importants gisements miniers (fer, zinc, phosphate...), l'investissement massif dans l'industrie minière et le développement et modernisation des réseaux de transports, indispensable pour redynamiser l'industrie minière quelque peu oublié par les autorités. Pour redresser ce secteur et tirer profit de ce potentiel, l'Etat a adopté un plan d'action (2020-2024) visant à « redynamiser le secteur et lui permettre une meilleure contribution dans la croissance de l'économie nationale et la création d'emplois, notamment dans les zones désormais désenclavée ». Pour faciliter l'investissement dans le secteur et réduire la période d'étude des dossiers « relatifs aux autorisations d'exploration et d'exploitation des ressources minières », le pays a décidé de réformer sa loi minière et l'ouverture d'une école pour former les futurs professionnels dans le secteur. Le secteur minier est en pleine reconfiguration et relance. Le Gouvernement a procédé récemment au lancement d'importants projets miniers à travers le territoire national, ce qui a permis, par exemple, l'augmentation de la production du phosphate, du marbre ou de carbonate de sodium. « L'ouverture du gisement de fer de Ghara Djebilet visait l'extraction de 200.000 tonnes de minerais d'ici la fin du premier semestre de 2023, tout en poursuivant les travaux de développement du zinc à Oued Amizour en récupérant 16% des parts du partenaire australien Terramin, de manière à pouvoir contrôler l'entreprise et mener à bien les études », a indiqué M. Arkab, faisant état d'un avancement significatif dans « l'élaboration en cours de toutes études et du cahier des charges concernant le projet du phosphate intégré (PPI), en vue de sélectionner l'investisseur et de rechercher le financement en collaboration avec les banques chinoises ». Ce projet, pour rappel, devrait permettre à « l'Algérie d'être l'un des principaux pays exportateurs d'engrais et de fertilisants, avec une production annuelle prévisionnelle de plus de 6 millions de tonnes de produits phosphatés ». Le projet d'exploitation de gisements de zinc et de plomb à Oued Amizour est aussi stratégique pour le développement économique du pays. « Son potentiel minier exploitable estimé à 34 millions de tonnes pour une production annuelle de 170.000 tonnes de concentré de zinc ». D'autres projets miniers sont en cours de lancement, à l'instar, de celui du carbonate de calcium et la diatomite à Sig (Mascara), le feldspath à Aïn Berber (Annaba) et le baryte à Koudia Safia (Médéa)... Les autorités visent sur le long terme la revalorisation du secteur minier et de devenir un important exportateur de plusieurs matières stratégiques et rares, indispensables pour les secteurs industriels, technologiques et énergétiques. Le gouvernement accorde un intérêt particulier à l'exploitation aurifère de façon industrielle, mais aussi artisanale. « Le nombre de licences délivrées au profit des micro-entreprises avait atteint 175, dont 89 à Tamanrasset et 86 dans la région de Djanet », a indiqué le ministre, affirmant, par ailleurs, que « le secteur était sur le point de parachever le programme de recherche minière et l'inventaire des ressources minérales ». Dans sa déclaration de politique générale, présentée devant les parlementaires le 3 octobre dernier, le gouvernement a évalué le volume de l'exploitation artisanale de l'Or, à « quelques 21.812 tonnes de minerais aurifères livrées au comptoir de l'ENOR et 137,9 kg d'or produits durant la période allant de septembre 2021 à août 2022».