Les assassinats de femmes se multiplient à travers presque l'ensemble du territoire national. Moins de quarante-huit heures après l'assassinat d'une jeune femme à Aïn Defla (B. Razika), trois autres femmes ont été tuées à Aïn M'lila, Oran et Annaba. Le nombre des femmes assassinées, depuis le 1er janvier 2022, s'est élevé à trente-six, a indiqué une organisation nationale pour la défense des droits de la femme. En effet, moins de quarante-huit heures après l'assassinat d'une jeune femme par son époux à Aïn Defla, les services de sécurité ont indiqué qu'une femme âgée de 50 ans a été assassinée à Oran. Un suspect a été arrêté par les mêmes services, il sera présenté devant le parquet incessamment. A Aïn-M'Lila, wilaya d'Oum El Bouaghi, une jeune femme (A. Sanaa) âgée trente-deux (32) ans a été retrouvée au niveau de son domicile située à « Haï Houha belarbi) à Aïn M'lila, gisante dans une mare de sang. La victime est mariée à un médecin, elle est mère d'un enfant et enceinte, elle était sur le point d'accoucher, a-t-on appris. L'information de ce drame a plongé la paisible ville de Aïn M'lila dans un deuil général. Des dizaines de citoyens se sont rassemblés devant le domicile de la défunte en solidarité avec la famille de la victime. Une enquête a été ouverte par le parquet de Oum El Bouaghi afin de déterminer les circonstances exactes de ce drame. A Annaba, un autre crime a bouleversé les citadins de « Sidi Amar» et toute la population de la wilaya d'Annaba. Cette fois-ci, l'auteur de ce crime n'est autre que l'ex-mari de la défunte. Selon des témoignages, l'ex-époux a frappé à la porte et a immédiatement poignardé son ex-femme avant de l'égorger devant son bébé de quatre ans. Les mêmes témoins ont indiqué que la maman qui se débattait a aspergé son bébé avec son sang horrifié de la scène. Âgée uniquement de 32 ans, Hadjer C, a été accompagné à sa dernière demeure par une foule très nombreuse. Elle a laissé derrière trois enfants à bas âge dont le bébé est âgé uniquement de quatre années (4). Après avoir commis son sale forfait, l'auteur du crime s'est rendu de lui-même aux services de sécurité de la wilaya d'Annaba. Ces trois crimes commis en moins de 48h ont secoué les populations dans les quatre coins du pays. Les organisations non gouvernementales des droits de la femme interpellent de nouveau les hautes autorités de l'Etat leur demandant de protéger les femmes. Il en est de même pour les dirigeants de la société civile qui participent actuellement aux assises nationales à Alger. Plusieurs représentants de ses organisations nationales ont également interpellé le gouvernement au sujet des violences dont les femmes font l'objet. Ces derniers souhaitent que les lois soient durcies à l'encontre des individus auteurs de violence conjugales. Nos interlocuteurs proposent également au gouvernement d'investir dans les mentalités des citoyens pour stopper la violence contre les femmes. Ils ont également proposé la prise en charge par l'Etat des femmes battues et dont la vie est en danger. Nous y reviendrons.