Les prix du pétrole ont frôlé hier, vendredi, leur plus bas depuis janvier (87 dollars), plombé par les craintes d'un reflux de la demande mondiale et un éventuel rapprochement entre les Etats-Unis et l'Arabie saoudite qui pourraient influencer les décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) lors de leur prochaine réunion prévue le 4 décembre prochain. Le cartel avait décidé avec ses alliés hors-Opep de réduire conjointement leur volume de production de deux (2) millions barils par jour (MBJ) ce qui a provoqué la colère des Etats-Unis qui ont menacé le royaume wahhabite de sanctions. Ce ne sont, toutefois, que des suppositions, les cours de l'or noir pourraient flamber davantage suite à la décision des Occidentaux de plafonner les prix du pétrole russe qui devrait être annoncée mercredi prochain, selon les médias étrangers. Les prix du pétrole sont de plus en plus volatiles, ce qui inquiète les pays producteurs qui n'hésiteraient pas à réduire davantage leur production pour soutenir les prix. L'Opep+ a toujours montré sa solidarité et son engagement pour maintenir le marché pétrolier stable et renforcer les investissements dans le secteur, tout en encourageant sa décarbonation. Dans son intervention, il y a trois jours, au cours de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (Cop 27), organisée à Charm el-Cheikh, Egypte, le secrétaire général (SG) de l'Opep, Haitham Al Ghais, a mis en avant la nécessité de soutenir les pays pauvres durement touché par les chocs sanitaires, climatique et alimentaire pour faire face au réchauffement climatique qui menace leur existence, regrettant le manque d'engagement des pays développés, industrialisés. «Nous devons respecter les principes d'équité, de responsabilités communes mais différenciées et de capacités respectives, les pays développés prenant l'initiative de lutter contre le changement climatique et remplissant leurs engagements de soutenir les pays en développement. Une promesse faite, mais malheureusement pas encore tenue». «L'Afrique est vitale pour l'Opep ; sept de nos 13 pays membres sont originaires de ce grand continent», a-t-il indiqué, estimant que «la clarté et la transparence avec engagement sont nécessaires sur le financement et l'investissement climatique. Nous avons entendu des appels pour que les pays exportateurs d'énergie jouent un rôle clé dans la stabilité des marchés mondiaux de l'énergie et, simultanément, des appels pour la fin du financement des projets d'hydrocarbures». Il a relevé le paradoxe des politiques occidentales, affirmant qu'«une transition juste et inclusive n'est pas une histoire erronée d'abandonner une source d'énergie pour une autre». «Pour la seule industrie pétrolière, nous prévoyons des besoins d'investissement mondiaux totalisant 12,1 billions de dollars d'ici 2045. L'industrie pétrolière fait partie de la solution», a-t-il indiqué, défendant ainsi les pays producteurs d'hydrocarbures. «Nous devons nous concentrer sur une approche «tous les peuples, tous les carburants et toutes les technologies. Cela sera essentiel pour trouver une voie durable qui ne laisse personne de côté», a-t-il conclu.