Jamais un chef d'Etat n'a été autant contrarié dans sa marche politique comme le fut le Président Tebboune : une pandémie qui a duré suffisamment longtemps pour décourager l'esprit le plus tenace, une maladie qui a duré près de huit mois, une situation financière qui invite à l'austérité et qui réduit les horizons, une situation économique héritée des années antérieures, de surcroît éprouvée par un contexte de reddition de comptes et par une croissance qui ne venait pas. Paradoxalement, comme s'il s'agissait d'un stimulant, les contraintes semblaient avoir créé chez le Président une volonté inébranlable d'aller de l'avant en dépit de tout, et de concrétiser les engagements qu'il avait pris en tant que candidat. Aujourd'hui, trois ans après son élection, l'on est en train d'inventorier les faits et l'on est amené à se poser la question de savoir – au lieu de s'interroger sur ce qu'il a fait – que n'a-t-il pas encore fait ? Et puis encore : comment peut-on, malgré ces contraintes et ces entraves, capitaliser un tel bilan (en quelques mois sur les trois années), en bénéficiant, désormais, d'une popularité certaine auprès des populations ? Mieux encore : comment se fait-il que la dimension de l'homme d'Etat à l'international n'ait rien à envier à celle du Gouvernant au niveau interne ? Ce sont là autant de questions qui méritent d'être posées pour éclairer, par leurs réponses, le parcours sans faute du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. Ce qui pouvait passer pour un fétichisme des chiffres, à savoir 54 engagements pour un candidat, s'avérait être plutôt, un symbolisme des chiffres balisant une rigueur dans l'énoncé des projets et des perspectives, et ouvrant la voie à une mise en œuvre méthodique, systématique et implacablement datée de ce qui a été annoncé. Mais il ne faut pas perdre de vue un leitmotiv qui structure les démarches présidentielles, à savoir le souci de mettre les populations, la famille, le citoyen au centre des préoccupations, donnant à voir les contours d'une politique qui recentre les enjeux et les défis autour de plusieurs priorités : amélioration du niveau de vie et optimisation de la qualité de vie des Algériens ; moralisation de la vie publique, des activités économiques et des marchés ; dynamisation de la vie économique et impulsion d'une croissance hors secteur énergétique, récupération, au service des finances publiques, de toutes les potentialités fiscales qui gisent dans l'informel et dans d'autres activités souterraines, valorisation des potentialités de l'économie numérique à travers l'implication de la créativité et l'esprit d'innovation d'une jeunesse ambitieuse et en quête d'opportunités pour briller et faire briller l'Algérie. Pour réussir dans la concrétisation de ces priorités, le Président s'est montré intransigeant dans le choix des membres du Gouvernement, opérant, au fur et à mesure des nécessités, des retouches, et se montrant implacable quand il s'était agi de se séparer des personnes qui ne lui semblaient pas pouvoir mener loin la flotte gouvernementale, ou susceptibles d'entacher celle-ci de discrédit. Parallèlement à cette vie gouvernementale intense, des actions se concrétisaient, qui bénéficiaient à des populations entières, dont celles des zones d'ombre, autrefois enclavées et en proie à la marginalité, qui sont désormais sous le soleil de la République à même de profiter des programmes de développement dont bénéficient toutes les localités. L'avènement du Médiateur de la République et l'action que ses démembrements mènent dans l'ensemble des wilayas du pays ne sont pas en reste, qui rendent chaque jour justice à des milliers de personnes flouées par la bureaucratie ou les abus administratifs, y compris les centaines de projets industriels que cette institution, sur instruction du Président, a contribué à libérer des entraves administratives et qui sont entrées en production, favorisant la création de dizaines de milliers d'emploi à travers le pays. Que dire des milliards de dollars épargnés grâce à une politique d'endiguement des importations et de promotion des exportations, y compris vers les pays arabes et africains ? Une politique dont le moindre des effets, à terme, est d'amener les opérateurs économiques étrangers, qui, autrefois profitaient, de loin, des importations algériennes, à investir directement en Algérie pour renouer avec la prospérité que ce pays leur procurait sans en profiter, et à créer des emplois et de la richesse pour l'Algérie. Faut-il rappeler que malgré les difficultés financières qui ont caractérisé les débuts de mandat et qui ont duré dans le temps, les Algériens ont été épargnés fiscalement, les entreprises ont fait l'objet de mesures de soutien pour les accompagner dans la gestion de l'après-Covid, de même que des revalorisations de salaires et de pensions de retraite ont concerné d'importantes catégories sociales parmi les plus vulnérables, dont les jeunes exposés au chômage qui ouvrent désormais droit à une prime qui les préserve socialement le temps de trouver un emploi. En matière de lutte contre la corruption et contre la bureaucratie qui en est une des voies de prolifération, l'Etat s'est blindé en matière de législation et en matière institutionnelle, se dotant de lois actualisées, adaptées aux contextes international et numérique, et d'organismes et acteurs à même de valoir en efficacité de quoi réfréner un fléau qui a coûté des dizaines de milliards de dollars au Trésor public et autant en crédibilité de l'Etat des années durant. On pourrait tenter d'énumérer exhaustivement les bons points qui caractérisent les trois années de gouvernance du Président Tebboune, mais cela ne ferait que confirmer une vérité, dont nous avons déjà énoncé les contours essentiels, à savoir qu'en dépit de toutes les difficultés, le bilan d'étape tel qu'il pourrait être arrêté aujourd'hui, est hautement positif. Qu'en serait-il alors avec un vent favorable, des voyants financiers au vert, une équipe de l'Exécutif confortée dans ses actions et ses résultats ? Il y a de quoi avoir hâte à 2024 !