Pour sa demi-finale contre le Maroc, l'équipe de France a enregistré deux absences parmi son onze habituel : Adrien Rabiot et Dayot Upamecano. Tous les deux ont souffert de «maux de gorge». De quoi compromettre la fin du parcours de l'équipe de France.L'adversaire principal de l'équipe de France pour la finale de la Coupe du monde ne s'appelle pas Lionel Messi. Pas encore. «Coup de froid», «fébrilité», «maladie»... Le mal qui touche les Bleus à quelques jours de la finale contre l'Argentine s'est vu donné plusieurs noms mais reste mystérieux. Face au Maroc, la France a dû composer avec deux absents parmi ses titulaires habituels : l'arrière central Dayot Upamecano, absent de l'entraînement collectif les deux jours précédents, était sur le banc tandis que le milieu Adrien Rabiot est resté à l'hôtel, incapable de prendre le bus pour le stade Al-Bayt. En fin de match, il était révélé que Kingsley Coman n'avait pas pu faire son entrée en raison d'une «fébrilité». Des symptômes qui peuvent faire penser au Covid-19 surtout quand le «mal de gorge» s'est imposé comme l'euphémisme à la mode dans le monde du sport pour désigner le virus. «On fait tous attention» Soucieux d'apaiser les craintes, le sélectionneur Didier Deschamps est revenu sur le sujet lors de la conférence de presse d'après-match. Il a notamment rappelé qu'au bout d'une éreintante compétition, «on est un peu plus sensible à tout ce qui peut être viral». «Les températures ont plutôt baissé, il y a la climatisation à fond. Il y a des états fébriles. On fait tous attention. On prend les précautions, on s'adapte. Tout ce qui est viral est transmissible. On a pris des précautions pour qu'il n'y ait pas de contact, avec Dayot, et pour Adrien pareil», a-t-il expliqué. À demi-mot, «DD» concède la possibilité d'un virus circulant dans le camp de base des Bleus, mais «sans penser à autre chose». Comprendre : le staff des Bleus refuse de penser au Covid-19, dont la circulation à Doha a été complètement occultée par la Coupe du monde. Le Qatar a largement revu à la baisse les mesures sanitaires notamment sur le port du masque, tandis que la Fifa n'impose plus aux équipes de réaliser des tests de dépistage. France 24 a demandé à l'équipe de France si un test Covid-19 a été réalisé sur Upamecano et Rabiot, mais le staff n'a pour le moment pas donné suite. Contradictions sur le sujet Si Theo Hernandez assure que «rien n'a changé» au sein des Bleus sur les mesures sanitaires, Aurélien Tchouaméni assure l'inverse. «On fait plus attention, il y a davantage de gel hydroalcoolique sur les tables, on espère que tout le monde va rester en bonne santé pour le prochain match parce que c'est une finale et on veut avoir toutes nos forces présentes», a affirmé le milieu du Real Madrid. «Dayot était là, disponible, pas complètement à 100%, et c'est pour ça qu'il n'a pas débuté le match. Il a eu trois jours compliqués même s'il a pu faire quelques efforts. Il était fébrile, avec une incidence sur l'aspect musculaire par rapport aux exigences du soir», veut rassurer Didier Deschamps en conférence de presse. Quant à Rabiot, «il a été malade un peu plus tard. Il allait mieux ce midi, mais pas suffisamment, donc il est resté à l'hôtel pour ne pas prendre de risque. Il devrait logiquement être disponible pour dimanche» en finale contre l'Argentine. Les deux Français ont fait leur retour à l'entraînement, jeudi, contrairement à Kingsley Coman que l'encadrement des Bleus a préféré ménager. Selon l'Equipe, il n'a même pas déjeuné avec ses partenaires et est resté à l'hôtel, laissant poindre l'hypothèse d'un isolement. L'encadrement des Bleus était resté vague, ces derniers jours, sur la nature précise de la maladie qui touche certains membres du groupe. L'adjoint Guy Stéphan a évoqué «un coup de froid» au micro de la Fifa avant le match, mais «rien de grave». Interrogé, Randal Kolo Muani a également été peu disert. «Inquiets ? Non, du tout !», a-t-il rétorqué. «Dayot était sur le banc, il va très bien». Les inquiétudes n'ont pas empêché les Bleus de célébrer leur qualification, dans le vestiaire, en compagnie d'Emmanuel Macron, comme à l'hôtel, avec des cris appuyés et des embrassades à foison.