L'Algérie tente de donner un véritable coup d'accélérateur au développement des énergies renouvelables et compte, pour y parvenir, se doter de moyens et d'outils nécessaires pour rattraper son retard en la matière, en faisant, également, de la biodiversité une priorité absolue. Et, pour agir contre le réchauffement climatique, la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, est activement engagée, depuis des années, à réduire son empreinte carbone et à contribuer à l'accélération de la transition énergétique. «Cela passe par l'adoption d'un mix énergétique diversifié prenant en considération toutes les énergies disponibles, les moins coûteuses et les plus propres tout en bénéficiant des acquis de l'amélioration de la capacité énergétique et en œuvrant à la maîtrise de la consommation de l'énergie pour préserver les ressources naturelles aux générations futures», a indiqué, avant-hier, le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, lors de son allocution à l'ouverture de la 27ème Journée de l'énergie, organisée par l'Ecole nationale polytechnique d'Alger, sous le thème : «Changement climatique, sobriété et hydrogène vert». «La politique énergétique de l'Algérie entendait avancer résolument vers la concrétisation d'une transition énergétique progressive et responsable, à travers l'adoption d'un mix énergétique qui préserve les ressources naturelles pour les générations futures», a-t-il affirmé, pariant sur les multiples atouts du pays (sous-exploités) pour atteindre l'objectif de l'efficacité énergétique et pour renforcer le mix-énergétique. Son secteur s'est déjà lancé dans plusieurs initiatives comme la production de panneaux photovoltaïques et le développement de l'utilisation des voitures électriques à travers l'installation progressive de 1.000 bornes de recharge. Le ministère est prêt à mettre le paquet pour une transition énergétique rapide et à investir dans la lutte contre le dérèglement climatique. Il a réitéré à l'occasion l'engagement en faveur «de l'efficacité et de la sobriété énergétiques, tout en préservant les ressources, à travers un programme multisectoriel qui vise à intégrer les mesures de l'efficacité énergétique dans les secteurs de la construction, des transports et de l'industrie et en encourageant une industrie locale en vue de la fabrication de lampes LED, des chauffe-bains fonctionnant à l'énergie solaire et des isolants thermiques». L'Algérie dans la course au développement de l'énergie solaire Le ministère a déjà affirmé ses ambitions sur le moyen et le long terme. Il vise dans sa nouvelle politique énergétique, à diversifier ses ressources d'énergie et à accélérer la production de l'énergie propre pour se positionner sur le marché régional, concurrentiel. Pouvoir, par conséquent, exporter de l'électricité verte et de l'hydrogène vers l'Europe. Il est prévu dans cette perspective, la réalisation d'un gazoduc reliant l'Algérie et l'Italie pour acheminer de l'hydrogène vert. La crise énergétique en Europe a réveillé l'intérêt de tous les pays du monde qui ont adopté une nouvelle politique énergétique, pour le renouvelable. «La politique énergétique de l'Algérie visait à avancer résolument vers la réalisation d'une transition énergétique progressive et responsable», a indiqué, le ministre, rappelant, dans son discours prononcé devant des membres de Gouvernement et de plusieurs autres responsables, l'engagement de l'«Algérie à œuvrer, depuis les années 1980, à travers la société Sonelgaz à l'intégration des énergies renouvelables, et ce en approvisionnant 20 villages en énergie solaire dans le Sud, avec la création de 22 centrales photovoltaïques d'une puissance globale de 344 MWc et le lancement de projets hybrides avec un programme de 50 MWc». Il a annoncé la mise en service au courant de l'année 2023 du «reste des centrales photovoltaïques», ainsi que «la réalisation par la société Sonelgaz de tous les programmes dont celui d'une puissance globale estimée à 15.000 MWc d'énergie solaire, avec une cadence accélérée, à travers plus de 40 wilayas du territoire national, avant la fin de la décennie actuelle». M. Arkab a ainsi souligné l'importance de mettre en place tous les mécanismes et outils de développement et de stockages des énergies renouvelables, annonçant, à l'occasion, «le lancement d'une opération expérimentale, pour une durée de 8 mois, du stockage de l'énergie solaire dans deux nouvelles centrales d'une capacité respective de 3 et 4 mégawatts, exploitées par Sonelgaz au niveau de la wilaya de Djanet, afin d'alimenter ces zones en énergie électrique». «Ce type de centrales sera renforcé et généralisé à toutes les régions du Sud, notamment à In Guezzam et Tinzaouatine, dans le but de réduire la consommation du gaz naturel et du diesel dans la production de l'électricité», a-t-il ajouté.