La ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji a présidé, mardi au Palais de la Culture Moufdi-Zakaria à Alger le lancement officiel du mois de patrimoine (18 avril-18 mai), placé cette année sous le slogan : «Le patrimoine culturel algérien et ses prolongements africains».Dans son allocution à l'ouverture des travaux d'une journée d'étude organisée à cette occasion, sur «le patrimoine culturel algérien et sa profondeur africaine» en présence de représentants de certains départements ministériels, de corps de sécurité et d'experts dans le patrimoine, Mme Mouloudji a souligné «l'importance extrême» accordée par l'Algérie au patrimoine culturel dans toutes ses composantes. Annonçant l'inscription du projet de réalisation du grand musé africain au titre de la nouvelle opération de 2023 qui sera «un phare d'envergure qui illumine la gloire de l'Algérie et de l'Afrique sur le sol de l'Algérie», Mme Mouloudji a précisé que l'ouverture du siège provisoire aura lieu à «Dar Boulkin» à Hussein Dey à Alger courant juin prochain. Mme Mouloudji a souligné qu'un intérêt particulier avait été accordé à la dimension africaine du patrimoine algérien «au regard de ce qu'il représente comme rayonnement culturel et profondeur civilisationelle pour notre pays». «L'Algérie qui était et demeure fidèle à ses engagements envers le continent accompagne, à travers le Centre régional pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Afrique (Crespiaf), tous les pays africains dans la préservation et l'inscription du patrimoine immatériel», a affirmé la ministre, relevant que le Crespiaf lancera du 25 au 30 avril 2023 une session de formation au profit de 44 experts africains en charge de l'élaboration de rapports périodiques stipulés dans la convention de 2023. Elle a salué la contribution et le soutien financier de Sonatrach, plus de 25 millions de DA cette année, qui a été consacré à l'inventorisation du patrimoine culturel dans les cinq parcs nationaux culturels. Mme Mouloudji a, en outre, annoncé l'organisation par le Centre national de recherches en archéologie (CNRA), d'assises régionales à partir du 26 avril dans les wilayas de Médéa, Biskra, Ouargla et de Tlemcen, en vue de revoir la carte archéologique. Dans le secteur muséal, la ministre a fait état du projet de création d' «un musée national public de l'Emir Abdelkader dans la wilaya de Mascara, en sus de centres d'interprétation à caractère muséal à Béchar, Djelfa et Ain Témouchent». Les travaux de la journée d'études autour du «Patrimoine culturel algérien et sa profondeur africaine» ont connu des interventions précieuses animées par des experts et des chercheurs spécialisés dans le domaine du patrimoine, du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH), autour du soufisme algérien en tant qu'un des leviers de l'identité africaine du docteur Zaim Khenchlaoui, «les représentations rocheuses sahariennes» du docteur Slimane Hachi, ainsi que «Site d'Ain Lahneche, «un autre berceau de l'Humanité» de Razika Cheli. La ministre de la Culture a également présidé l'inauguration d'une exposition intitulée «legs culturel immatériel de l'Afrique», organisée par le Centre régional pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Afrique (CRESPIAF).