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Son efficacité doit s'insérer dans le cadre d'une planification stratégique
Le Gouvernement algérien a décidé l'ouverture du capital des entreprises publiques
Publié dans La Nouvelle République le 11 - 07 - 2023

Lors de plusieurs Conseil des ministres entre 2021/2023 , le président de la République a ordonné au gouvernement d'accélérer l'ouverture du capital des banques publiques, après des études sérieuses, dans l'objectif de relancer l'investissement et mettre fin au terrorisme bureaucratique en libérant les énergies créatrices. Depuis de longues décennies, combien de codes d'investissements, de réunions, de commissions ont eu lieu pour relancer le tissu économique sans résultats palpables.
En ce mois de juillet 2023, 98% des recettes en devises du pays proviennent toujours de Sonatrach, y compris les dérivés inclus dans la rubrique hors hydrocarbures, ce qui prouve que le blocage est d'ordre systémique. L'ouverture du capital des entreprise publiques y compris les banques est une mesure salutaire, car selon plusieurs rapports du Premier ministère entre 2020/2022 (source APS) l'assainissement des entreprises publiques a coûté au trésor public entre 2000/2020 plus de 2050 milliards de dollars et uniquement les réévaluations durant les dix dernières années plus de 63 milliards de dollars. Mais nous devons le bradage du patrimoine public et nous orienter, comme en Chine, vers une économie de marché à finalité sociale maitrisée. Il existe un théorème universel en sciences politiques, 80% d'actions mal ciblées ont un impact sur seulement 20% de l'activité économique et sociale avec un gaspillage des ressources financières et 20% d'actions bien ciblées ont un impact de 80%. L'enseignement majeur des expériences par le monde est qu'il n'y a pas de modèle universel.
D'une manière générale je recense cinq conditions de la réussite du processus de privatisation totale et de l'ouverture partielle du capital des entreprises publiques pour éviter les erreurs du passé (Interview au quotidien El Moudjahid 12/12/2020 Mebtoul à propos des privatisations : définir clairement les moyens et les objectifs) :
Premièrement : éviter des filialisations non opérantes dont l'objectif était la sauvegarde du pouvoir bureaucratique. Or, c'est le fondement de la réussite tant de l'ouverture partielle du capital que d'une privatisation totale.
Deuxièmement : le patrimoine doit être clairement défini, où actuellement il y a absence de cadastre réactualisé, numérisé posant la problématique de l'inexistence des titres de propriété fiables sans lesquels aucun transfert de propriété ne peut se réaliser.
Troisièmement ; avoir des comptabilités claires pour déterminer exactement les centres de coûts par sections répondant pas aux normes internationales, donc posant la problématique de la tranparence condition fondamentale de l'adhésion tant de la population que des travailleurs à l'esprit des réformes.
Quatrièmement : le grand problème est la résolution des dettes et créances douteuses, les banques publiques croulant sous le poids des créances douteuses et la majorité des entreprises publiques étant en déficit structurel, endettés, surtout pour la partie libellée en devises sans un mécanisme transparent en cas de fluctuation du taux de change. Pour ce cas précis, l'instabilité monétaire ne peut encourager ni l'investissement productif ni le processus de privatisation qu'il soit total ou partiel.
Cinquièmement : raccourcir les délais et éviter chevauchements de différents organes institutionnels entre le moment de sélection de l'entreprise, les évaluations, les avis d'appel d'offres, le transfert, pour décision au gouvernement et la délivrance du titre final de propriété, afin d'éviter de décourager tout repreneur, car en ce monde, les capitaux mobiles vont s'investir. Aussi, les répartitions de compétences devront être précisées où il est nécessaire de déterminer qui a le pouvoir de demander l'engagement d'une opération de privatisation, de préparer la transaction, d'organiser la sélection de l'acquéreur, d'autoriser la conclusion de l'opération, de signer les accords pertinents et, enfin, de s'assurer de leur bonne exécution. Il ne faut pas confondre la privatisation totale ou partielle, la démonopolisation et l'encouragement du partenariat public-privé étant sur le plan opérationnel, complémentaires d'un pays en transition d'une économie étatisée vers l'économie de marché à finalité sociale. VOIR SUITE SUR VOTRE EMAIL
Pour ce qui est de la privatisation, avons les privatisations avec transfert de propriété, où on peut recenser six méthodes qui ne sont pas une liste exhaustive, qui souvent dans la pratique connaissent des combinaisons par des études au cas par cas. Il s'agit de :
a) l'offre publique de vente d'actions mais qui se heurte à une difficulté: l'absence de marché de capitaux ;
b) vente privée d'actions ; l'apport d'investisseurs privés dans une entreprise publique après apurement du passif ;
c) découpage, segmentation ou restructuration de l'entreprise en plusieurs de ses composantes qui sont vendues séparément ;
d) distribution de bons vendus à l'ensemble de la société permettant la création de fonds d'investissement : la méthode de vente de bons d'échange, chaque citoyen recevant des bons de privatisation d'une certaine valeur moyennant une redevance d'enregistrement permet l'adhésion populaire sous réserve de bien organiser ces fonds d'investissement par des comités de surveillance ;
e) une toute autre solution de privatisation avec transfert de propriété est la privatisation de l'entreprise par voie de reprise totale par les salariés. Elle est satisfaisante théoriquement plus que pratiquement.
Pour la réussite d'une privatisation partielle ou totale, c'est tout l'écosystème éco-social du pays qu'il faudrait revoir ( (Abderrahmane Mebtoul 2 volumes 500 pages réformes et privatisation – Office des publications universitaires OPU 1983- reproduit dans Amazon Paris 2018 et le programme de l'Association nationale de développement de l'économie de marché (ADEM) en arabe-anglais- français, en 1992 sous ma présidence). Environ 83% du tissu économique étant représenté par le commerce et les services de très faibles dimensions, le taux de croissance officiel hors hydrocarbures est artificiel, 80% du PIB est issu de la dépense publique alimentée par les revenus hydrocarbures. Selon les données officielles, plus de 90% des entreprises privées algériennes sont de type familial sans aucun management stratégique, et que 85% d'entreprises publiques et privées ne maîtrisent pas les nouvelles technologies et la majorité des segments privés et publics vivent grâce aux marchés publics octroyés par l'Etat. C'est l'entreprise libérée des entraves bureaucratiques et un Etat régulateur qui peuvent créer une économie productive à forte valeur ajoutée. Il est donc nécessaire de cerner les causes du blocage car si les investisseurs algériens ne trouvent pas intérêt à aller vers la production nationale, vers la création de l'emploi, faut-il s'étonner, ou encore moins, s'attendre à ce que les investisseurs étrangers, qu'il y ait la règle du 49/51% ou pas, fassent preuve de plus d'engagement. L'attrait de l'investissement à forte valeur ajoutée ne saurait résulter de lois, mais d'une réelle volonté politique allant vers de profondes réformes, une stabilité du cadre juridique et monétaire permettant la visibilité, et les pays qui attirent le plus les IDE n'ont pas de codes d'investissement, mais une bonne gouvernance.
Mon expérience et mes contacts internationaux aux plus hauts niveaux montrent que les temps ont changé les relations internationales dominent désormais les réseaux décentralisés ; dans la pratique des affaires n'existent pas de sentiments, mais uniquement des intérêts, et que tout investisseur est attiré par le profit, qu'il soit américain, chinois, russe, turc ou européen. Il appartient ainsi à l'Etat régulateur, dont le rôle stratégique en économie de marché s'apparente à celui d'un chef d'orchestre, de concilier les coûts privés et les coûts sociaux.. C'est par la méconnaissance des nouvelles règles qui régissent le commerce international que s'expliquent les nombreux litiges internationaux, avec des pertes se chiffrant en dizaines de millions de dollars. C'est que depuis des décennies, nous avons assisté à bon nombre de codes d'investissement et des changements de l'écosystème des entreprises publiques avec un impact mitigé, montrant clairement la dominance de la démarche administrative et bureaucratique au détriment de la démarche opérationnelle économique. Ces changements périodiques d'organisation démobilisent les cadres du secteur économique public, et même les investisseurs locaux et étrangers avec le renforcement de la dynamique rentière, et cela bloque tout transfert de technologie et managérial.
L'investissement hors hydrocarbures en Algérie, porteur de croissance et créateur d'emplois, est victime de nombreux freins dont les principaux restent l'omniprésence du terrorisme bureaucratique qui représente à lui seul plus de 50% des freins à l'investissement. Enjeu politique majeur, et la réforme du système financier s'impose pour attirer l'investisseur, les banques publiques, continuant à accaparer plus de 85% des crédits octroyés, avec la dominance de la BEA, communément appelé la banque de la Sonatrach.
Des banques malades de leurs clients, la majorité des entreprises publiques en déficit structurel. ce qui entraîne des recapitalisations répétées des banques. Comprendre le blocage du développement implique de saisir les liens dialectiques entre la production de la rente -Sonatrach et sa distribution à travers le système financier notamment les banques publiques. Sans de profondes réformes institutionnelles, une véritable décentralisation autour de grands pôles régionaux, il est utopique d'aller vers un développement hors hydrocarbures dans le cadre des valeurs internationales. Les petites et moyennes entreprises (PME) jouant un rôle vital dans le développement économique sont souvent confrontées à plusieurs défis en matière de croissance, le plus grand obstacle demeurant leurs capacités limitées à avoir accès aux services financiers. Les financements bancaires à long terme habituels sont généralement inaccessibles pour les PME, faute de garanties, ce qui rend les actifs mobiliers peu sûrs pour l'accès au crédit. Cette situation, ajoutée au niveau élevé des coûts de transaction liés à l'obligation de vigilance, amène les banques commerciales à continuer de privilégier les prêts aux entreprises bien établies. Dès lors, le crédit-bail pourrait être un complément comme moyen de financement pour certains biens d'équipements en particulier pour les entreprises qui n'ont pas une tradition de crédit ou qui ne disposent pas des garanties requises. Mais le plus grand obstacle, c'est la bureaucratie centrale et locale néfaste renvoyant au climat des affaires en Algérie où le pouvoir bureaucratique décourage les véritables investisseurs.
Pr des universités, expert international Abderrahmane Mebtoul


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