L'Union européenne a autorisé le personnel de sa mission au Niger à quitter le pays, mais aucune décision sur l'évacuation de la mission n'a été prise. C'est ce qu'a déclaré aux journalistes la porte-parole de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Nabila Massrali.«Nous avons décidé d'autoriser le personnel de notre mission au Niger à quitter Niamey suite au coup d'Etat militaire, mais aucune décision formelle sur l'évacuation de la mission de l'UE n'a encore été prise», a-t-elle déclaré, soulignant que le personnel de la mission pouvait désormais «quitter le pays comme il le souhaitait». Pour des raisons de sécurité, Mme Massrali a refusé de préciser le nombre et le nom des membres de la mission dans le pays. «Nous constatons qu'une opération d'évacuation des ressortissants de la France et d'un certain nombre d'autres pays de l'UE est en cours. Je ne peux pas encore parler des détails, c'est une question de sécurité», a-t-elle ajouté. Auparavant, le ministère français des Affaires étrangères avait annoncé que Paris avait l'intention d'évacuer par voie aérienne environ 500 à 600 ressortissants français du Niger. Le 26 juillet, un groupe rebelle de militaires nigériens a annoncé à la télévision la destitution du président Mohamed Bazoum, la fermeture des frontières du pays, l'instauration d'un couvre-feu, la suspension de la Constitution et l'interdiction des activités politiques des partis. Le 28 juillet, ils ont fait savoir que le général Abdourahamane Tchiani était désormais à la tête du pays. Pendant le coup d'Etat, ce dernier a dirigé la garde présidentielle, dont les unités ont arrêté et détiennent toujours M. Bazoum. Le président français Emmanuel Macron a déclaré que Paris ne tolérerait pas d'attaques contre ses citoyens et ses institutions dans le pays, promettant une réponse forte si de tels incidents se produisaient. Les militaires putschistes du Niger ont accusé la France et ses alliés d'avoir l'intention de lancer une opération militaire pour libérer M. Bazoum.