Les importateurs et les producteurs de fournitures scolaires devraient contribuer à la réussite de la rentrée scolaire 2023/2024, et non pas seulement y voir l'occasion de faire de bonnes affaires. Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, les a appelés, dimanche à Alger, à réduire les prix, les invitant à rapprocher leurs prix les uns des autres. Il leur a fait remarquer que les prix du papier au niveau international ont diminué de 50% et ceux du transport maritime ont considérablement baissé. Il estime que cela devrait entraîner une baisse des prix des fournitures scolaires sur le marché local. Evidemment, l'Algérie n'est plus au temps du socialisme des années 1970 quand les entreprises publiques qui produisaient ce dont avait besoin l'écolier algérien (cartable, cahier, tablier, blouse,...) se préoccupaient avant tout du pouvoir d'achat des familles, le profit n'étant pas dans leur vocation. Aujourd'hui, force est de constater que l'économie de marché saigne les familles les plus démunies. Dans tous les cas, la disponibilité des fournitures scolaires ne devrait pas poser de problèmes. Tayeb Zitouni a rappelé que son département ministériel a fait son travail en débutant très tôt cette année les préparatifs de la rentrée scolaire, en coordination avec le ministère de l'Education nationale, les autorisations d'importation ayant été accordées en mars dernier. Il avait rencontré, début août, des producteurs et importateurs de fournitures scolaires pour assurer la disponibilité de ces produits en prévision de la rentrée scolaire. Parallèlement au lancement d'une exposition de fournitures scolaires à la Promenade des Sablettes (Alger), dont il a donné le coup d'envoi dimanche, Tayeb Zitouni a révélé l'organisation de 83 expositions de fournitures scolaires à travers toutes les wilayas du pays et de trois expositions régionales à Alger, Constantine et Oran pour assurer la disponibilité des produits. Le ministre a affirmé que le ministère du Commerce avait mis en place une «feuille de route» prévoyant le durcissement, dès l'année prochaine, des conditions d'octroi des autorisations d'importation de fournitures scolaires pour ouvrir la voie à l'investissement local et aux partenariats internationaux. «Nous comptons convertir les 155 millions de dollars destinés à l'importation de fournitures scolaires en investissements afin de créer une plus-value en Algérie», a-t-il déclaré, rappelant que l'Algérie produisait environ un milliard de stylos par an, ce qui est suffisant, selon lui, «pour répondre aux besoins du marché national et exporter».