Les autorités gabonaises prévoient d'impliquer des représentants de tous les partis et de toutes les organisations publiques et religieuses dans des consultations politiques lors de la rédaction de la nouvelle Constitution, a annoncé le premier ministre de transition du pays, Raymond Ndong Sima. Comme il l'a déclaré dans une interview accordée au magazine Jeune Afrique, il a l'intention d'organiser une « table ronde pour toutes les forces vives de la nation » – des partis politiques à la société civile, en passant par les organisations religieuses. Son principal objectif sera d'organiser une nouvelle consultation nationale. « Je souhaite entendre tout le monde pour avoir des éléments de discussion clairs, et assurer sur le long terme une élection apaisée », a-t-il déclaré. Il a précisé que ces consultations permettraient de définir les paramètres de la nouvelle Constitution gabonaise, qui serait adoptée par référendum. Elle pourrait également consacrer la candidature d'un président intérimaire en cas d'absence ou d'incapacité de ce dernier. Le 30 août, un groupe de hauts responsables militaires gabonais avait annoncé précédemment à la télévision nationale son arrivée au pouvoir. Parmi les rebelles figuraient des représentants de la Garde républicaine, des services de sécurité, de l'armée et de la police. Le général Brice Oligui Nguema a été nommé président de la transition.