Après des années d'attente et d'espoir, le dossier de l'ouverture de bureaux de change agréés connaît un nouveau rebondissement. La Banque d'Algérie franchit une étape importante. Elle a annoncé, avant-hier, dans un communiqué rendu public que «le projet de règlement relatif aux conditions d'autorisation, de constitution, d'agrément et d'exercice des bureaux de changes a été adopté par le Conseil Monétaire et Bancaire», réaffirmant ainsi la volonté politique des autorités de mettre un terme progressivement au marché parallèle de la devise qui alimente depuis des décennies l'économie informelle en Algérie. «Ce règlement constitue le premier d'une série de textes d'application de la Loi monétaire et bancaire n° 23-09 du 21 juin 2023 et sera suivi par d'autres règlements, qui seront promulgués successivement», précise la même source. Cette démarche est très importante, mais surtout nécessaire pour accélérer l'inclusion financière et protéger l'économie nationale contre l'informel. Elle vient soutenir les efforts du ministère des Finances qui tente d'accélérer, en parallèle, la modernisation et la numérisation du secteur bancaire, des établissements financiers et des services de douanes pour plus de transparence, d'efficacité et de crédibilité. «L'adoption de ce texte s'inscrit dans le cadre d'une démarche progressive qui vise, dans une première étape, à créer les conditions idoines à même de favoriser le déploiement d'un vaste réseau national de bureaux de change, pour faciliter les opérations de change au large public», a indiqué le communiqué de la BA, affirmant que «cette démarche vise à créer les conditions idoines à même de favoriser le déploiement d'un vaste réseau national de ces bureaux». «Cette étape cruciale de mise en place d'un réseau organisé et régulé d'établissements offrant des services de change sécurisés, sera suivie par une révision du corpus régissant ces opérations de change, en adéquation avec l'évolution économique et sociale de notre pays, ajoute la Banque d'Algérie», explique le même document, précisant que «le champ d'activités de ces bureaux englobera plusieurs opérations, notamment, celles portant sur le droit ou allocation de change au profit des résidents, pour voyages touristiques ou professionnels à l'étranger, frais d'études et de stage, etc…». Pour rappel, au début de l'année en cours, la BA avait déjà promis des incitations pour attirer les fonds du marché parallèle et l'ouverture des bureaux de change. Plus de sept mois plus tard, la BA annonce, enfin l'adoption, comme première étape, du règlement relatif aux conditions d'autorisation, de constitution, d'agrément et d'exercice des bureaux de change.