Le premier véhicule fabriqué localement de la marque italienne Fiat devrait être mis sur le marché au mois de décembre prochain. L'usine Fiat Algérie envisage de produire 60.000 véhicules en 2024 en vue de renforcer l'offre et mettre fin à la pression inflationniste qui touche le marché de l'automobile national. Le Gouvernement prévoit, dans le même but, d'importer «40.000 véhicules de la marque Fiat d'ici la fin de l'année en cours, lesquels s'ajouteront aux 35.000 déjà importés (même marque), en sus de l'importation de 10.000 véhicules de la marque JACa vant l'année 2024», a annoncé, avant-hier, le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, lors d'une plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN), consacrée aux questions orales. Le ministre a révélé que «27 sociétés ont obtenu l'agrément pour l'exercice de l'activité de concessionnaire de véhicules neufs, dont 24 concessionnaires ont obtenu une autorisation de régulation et procéderont à l'importation de 180.223 unités de véhicules, de motocyclettes, de camions et de véhicules agricoles». «Il est nécessaire d'œuvrer à atténuer la pression sur le marché automobile en gérant judicieusement les fonds disponibles», a-t-il expliqué, précisant que «l'octroi des agréments pour l'exercice de l'activité de concessionnaires de véhicules neufs intervient pour ''désaturer'' le marché automobile, en attendant la concrétisation des projets ayant obtenu l'agrément pour la fabrication de tous types de véhicules». Le retour à l'importation de véhicules est planifié et l'Algérie mise désormais sur le développement de son industrie automobile. Pour rappel, le pays a attendu plus de trois ans pour autoriser à nouveau le retour à l'importation des véhicules neufs et d'occasion de moins de trois ans, accordant la priorité à la production locale des véhicules. L'importation de véhicules coûte cher. «En décembre prochain, le montant total consacré à l'importation de véhicules atteindra 2,6 milliards USD, dont 40% ont été consommés jusqu'à ce jour», a indiqué M. Aoun, estimant qu'«avec l'entrée en production, localement, des véhicules de diverses marques en 2024, et le démarrage de l'activité des concessionnaires automobiles, le marché connaîtra une augmentation en termes d'offre, ce qui contribuera à alléger la pression actuelle». Il a affirmé, à ce sujet, que «son département œuvre à asseoir les bases d'une véritable industrie automobile en Algérie, et à développer cette filière à travers des projets industriels concrets», assurant que «le projet de l'usine Fiat à Oran enregistre un progrès important, et le premier véhicule devant sortir de l'usine en décembre 2023».