La ministre palestinienne de la Santé, Mai Al-Kaila, a envoyé « un appel de détresse urgent » au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) afin de faire pression pour mettre un terme à l'escalade de l'agression sioniste qui se poursuit pour le 38e jour consécutif contre la bande de Ghaza, a rapporté hier l'agence de presse Wafa. Lors d'une réunion d'urgence tenue dimanche passé, avec le représentant du comité à El-Qods occupée, Jean-Philippe, et le coordinateur des affaires de santé de la Croix-Rouge, Graham Dugan, la ministre Al-Kaila a passé en revue la situation sanitaire catastrophique dans la bande de Ghaza et les attaques sionistes répétées contre le système de santé, où 23 des 35 hôpitaux ont complètement cessé de fonctionner, selon la même source. Mai Al-Kaila a déclaré que des centaines de patients et de blessés risquaient de mourir à tout moment en raison des bombardements sionistes et du siège des hôpitaux, des pannes de courant, de l'épuisement du carburant, des médicaments, des fournitures médicales, et du manque de produits de première nécessité. Ce qui rend la mission des personnels médicaux quasi impossible. Elle a souligné que « les citoyens de la bande de Ghaza vivent dans des conditions de santé tragiques, car il n'y a pas d'endroit sûr et il n'y a pas de conditions de survie telles que l'eau, la nourriture, la sécurité et les soins de santé, en plus des bombardements sionistes qui ont fait, depuis le 7 octobre 2023, plus de 11.000 martyrs palestiniens en majorité des femmes et des enfants, et plus de 27.000 blessés». Par ailleurs, la ministre de la Santé a renouvelé son appel à toutes les institutions et organisations internationales et de défense des droits de l'Homme, à assumer leurs responsabilités afin de mettre fin à l'agression sioniste, à autoriser immédiatement l'entrée de l'aide médicale dans les hôpitaux et à permettre aux patients d'aller se faire soigner en dehors de la bande de Ghaza, ainsi que l'entrée d'équipes médicales volontaires dans l'enclave palestinienne, de l'eau et de la nourriture. Il convient de rappeler, dans ce cadre, que le Sommet conjoint arabo-islamique d'urgence pour discuter les « développements dangereux » qui ont lieu à Ghaza et dans les territoires palestiniens, a été lancé samedi dernier à Riyad. Le Sommet a réuni des dirigeants, et des représentants de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique. A ce sujet, le ministère saoudien des Affaires étrangères a souligné, dans un communiqué rendu public dans la soirée de vendredi à samedi passé, que Ghaza et les territoires palestiniens « sont en proie à des développements dangereux et sans précédent qui nécessitent l'unité arabe et islamique pour y faire face et contenir leurs répercussions ».