Chargé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour représenter l'Algérie, le ministre des Moudjahidine et Ayants- Droit est, depuis mardi passé à Accra, capitale du Ghana, à l'occasion de l'organisation de la Conférence internationale sur la question de la traite de la Mémoire et les questions historiques, où Laid Rebiga a défini les grandes lignes de la politique algérienne pour le rétablissement et le traitement des dossiers liés à la traite de la Mémoire, l'esclavagisme et aux réparations des crimes coloniaux commis en Afrique.Depuis Accra, capitale du Ghana, et lors de sa participation à la Conférence internationale sur la question de la traite de la Mémoire et les questions historiques, le ministre des Moudjahidine et des Ayants-Droit, Laid Rebiga a appelé ses homologues africains à établir un front africain commun pour exiger des réparations des crimes de génocides, d'esclavagisme et de ségrégation raciale commis par le colonialisme européen à travers l'histoire. Prenant part durant la semaine passée à la Conférence internationale sur la question de la traite de la Mémoire et les questions historiques organisée par le Ghana, le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laïd Rebiga, a affirmé, que l'«Algérie œuvrait, sous la direction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à traiter les dossiers liés à la Mémoire et les questions historiques, selon des mécanismes multidimensionnels minutieux», lit-on à travers un communiqué rendu public, avant-hier, par le ministère des Moudjahidine et Ayants-Droit. Portant sous le thème «Construire un front uni pour relancer la question de justice et octroyer des indemnisations aux Africains», Laid Rebiga a salué, lors d'une allocution prononcée à la séance de clôture de la Conférence internationale, le «rôle important» joué par la société civile et la jeunesse algérienne «attachée à sa profondeur africaine, notamment en défendant tout ce qui a trait à la Mémoire nationale», a rapporté le communiqué de la tutelle. Selon la même source, le ministre des Moudjahidine a souligné, devant ses homologues africains, que «lorsque la commission algérienne spécialisée examinait le dossier de la récupération des crânes des leaders de la résistance populaire, autrefois conservés au Musée d'Histoire naturelle de Paris, l'Algérie y a découvert de nombreux crânes d'origine africaine», tout en s'appuyant que «quelles que soient les voies d'indemnisation, elles ne sauront racheter les souffrances et les crimes coloniaux commis contre les peuples africains», rapporte le ministère des Moudjahidine. «En tant que peuples africains, nous partageons, tous ensemble, des convictions ancrées pour le droit des générations à la mémoire et aux réparations pour les crimes de génocides, d'esclavagisme et de ségrégation raciale», a soutenu Laid Rebiga. Appelant à l'unification du rang africain pour restituer les droits des peuples africains après de longues années de colonialisme, d'esclavagisme et de crimes et génocides de guerres, le ministre des Moudjahidine dira devant ses homologues africains que «nous devons œuvrer dans le cadre de l'effort collectif africain suivant des approches étudiées et efficaces sur le dossier des indemnisations tout en s'attachant à la question de la reconnaissance des crimes commis contre les peuples africains» a-t-il préconisé. Il a rappelé, dans ce sens, le soutien de l'Algérie à toutes les initiatives visant à établir une position africaine unifiée concernant l'indemnisation des Africains, selon toujours le même communiqué du ministère. Sofiane Abi