Refusant toute forme de concession politique venant de la part du sanguinaire colonisateur français lors de la glorieuse Guerre de libération nationale, le peuple algérien avait, durant la date du 11 décembre 1960, exprimé et rejeté à la fois et sans appel, toute option autre que l'indépendance de l'Algérie. Il y a 63 ans déjà, les Algériens, du plus petit au plus grand, femmes et hommes, sont sortis dans les nombreuses villes du pays et à travers de grandes manifestations pour réclamer l'indépendance de l'Algérie. Un événement phare et historique à la fois qui avait contribué à l'internationalisation et à la médiatisation de la cause algérienne, un tournant décisif dans l'histoire du pays. Du 11 décembre 1960 au 11 décembre 2023, voilà 63 ans passés depuis les grandes manifestations que furent éclatèrent le peuple algérien, durant l'époque du colonialisme français, pour son indépendance à travers les villes algériennes, notamment à Alger et ses nombreux quartiers populaires de Bab El Oued, Belouizdad (ex-Belcourt) et El Madania (ex-Salembier), où encore dans La Casbah, Climat de France (Oued Koreïch), Kouba, El-Harrach, Brikhadem et Diar El Mahçoul. Une étape écrite en or par un seul peuple héros, Algérien. Brandissant l'emblème national, des centaines de milliers d'Algériens sont sortis dans les villes, quartiers et rues pour signifier leur opposition irréductible à la politique coloniale française visant à faire de l'Algérie une partie intégrante de la France, pour exiger l'indépendance de l'Algérie et le départ immédiat de l'un des colonisateurs les plus barbares dans l'histoire du colonialisme dans le monde. Prônant une seule voix et accordant la main dans la main sous la bannière de son seul représentant, le Front de libération nationale (FLN), et dans de grandes manifestations qui avaient démarré, lors du 11 décembre 1960, les Algériens avaient inondé les viles du pays et les quartiers populaires de la capitale, entendant d'exprimer leurs adhésions à la Révolution algérienne tout en portant leurs soutiens et attachements indéfectibles au Front de libération national (FLN) et à l'Armée de libération nationale (ALN). Les Algériens sont sortis ce jour-là manifester pacifiquement pour réaffirmer le principe du droit à l'autodétermination, alors que le général Charles de Gaulle effectuait une visite en Algérie, dans une vaine tentative de sauver la thèse de « l'Algérie française », à travers son plan dit de « troisième voie », en somme une indépendance factice dans le cadre de laquelle l'Algérie resterait sous domination française. Ces manifestations massives ont été, du point de vue organisationnel, une preuve édifiante de la force de la Révolution et un indice de la fin inéluctable du colonialisme. Sur le plan diplomatique et médiatique, ces manifestations, de par leur retentissement international, ont conforté les positions du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), en tant que représentant légitime du peuple algérien dans les négociations pour l'indépendance qui se profilaient. Elles ont été assimilées par des observateurs à un « référendum » en faveur de l'indépendance, qui a eu des conséquences immédiates sur la Révolution au plan international et isolé la France sur la scène internationale. Effectivement, à l'occasion de la 15e session de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies (ONU), une résolution onusienne reconnaissant le droit à l'autodétermination et à l'indépendance du peuple algérien et la nécessité de négociations algéro-françaises, pour trouver une solution pacifique sur la base de l'intégrité territoriale de l'Algérie, avait été adoptée le 20 décembre 1960 précédent, ainsi, les Accords d'Evian et l'indépendance de l'Algérie le 5 juillet 1962.