Le Conseil de sécurité de l'ONU a exigé vendredi l'acheminement «à grande échelle» de l'aide humanitaire à Ghaza, sans appeler à un cessez-le-feu immédiat.La résolution, adoptée par 13 voix pour, aucune contre et deux abstentions, «exige de toutes les parties qu'elles autorisent et facilitent l'acheminement immédiat, sûr et sans entrave d'une aide humanitaire à grande échelle» à Ghaza et demande de «prendre de toute urgence» des mesures à cet égard et pour «créer les conditions d'une cessation durable des hostilités». Le texte exige également l'utilisation de «l'ensemble des voies d'accès et de circulation disponibles dans toute la bande de Ghaza» pour l'acheminement de carburant, de nourriture et de matériel médical dans tout le territoire. La résolution est le résultat de longues discussions sous la menace d'un nouveau veto américain. La référence à une «cessation urgente et durable des hostilités» présente dans le texte de dimanche a disparu, tout comme la demande moins directe de la version suivante d'une «suspension urgente des hostilités». Un amendement russe voulant revenir à cet appel à une «suspension urgente des hostilités» a été bloqué par les Etats-Unis, recueillant 10 voix en faveur et 4 abstentions. Les membres du Conseil voulaient sont confronté à un nouveau veto, alors que les habitants de la bande de Ghaza, pilonnée par les forces sionistes, sont désormais menacés par la famine. Le Conseil de sécurité est largement critiqué pour son inaction depuis le début de l'agression sioniste en cour contre la Palestine. C'est la deuxième fois seulement qu'il parvient à se mettre d'accord sur un texte. Sa résolution précédente du 15 novembre appelait à des «pauses humanitaires». Cinq autres textes ont été rejetés en deux mois, dont deux en raison de vetos américains, le dernier le 8 décembre. Les Etats-Unis avaient alors bloqué, malgré la pression inédite du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, l'appel à un «cessez-le-feu humanitaire». Les négociations sur cette nouvelle résolution ont également été intenses autour des termes de la mise en place d'un mécanisme de suivi pour s'assurer de la nature «humanitaire» de l'aide.