«La loi relative aux règles de comptabilité publique et de la gestion financière vient remédier à des insuffisances majeures qui limitaient le rôle du système de comptabilité comme outil moderne de gestion des finances publiques», avait indiqué auparavant le ministre des Finances, Laaziz Faid, insistant à nouveau lors de la réunion du Gouvernement présidée avant-hier par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, l'importance de cette loi dans la promotion de la gouvernance et du contrôle des finances publiques. Cette loi, a-t-il souligné, «permettra d'introduire les normes comptables internationales dans le système national afin d'améliorer la performance dans la maîtrise du prévisionnel comptable, de définir la responsabilité de chaque intervenant dans le processus des entrées et des sorties d'argent, et de fournir des informations de qualité pour une meilleure gestion des dettes et de la trésorerie». Renforcer la transparence et lutter contre la mauvaise gestion de l'argent de l'Etat. La mise en œuvre de nouvelles règles de comptabilité publique et de la gestion financière visent à «consacrer une nouvelle approche pour contrôler les dépenses, en introduisant plus de transparence à la gestion pour un meilleur suivi des finances publiques». «Ces normes permettent également d'obtenir des informations de qualité qui favorisent une gestion optimale des dettes et redevances et une gestion efficace et efficiente de la trésorerie publique», a expliqué M. Faid L'Algérie œuvre à rénover et innover son système financier pour plus de transparence et de performance. «La réforme de la comptabilité vise à opérer une transition progressive d'une comptabilité des recettes et dépenses prévue par la loi d'août 1990, relative à la comptabilité publique vers la comptabilité des droits constatés telle que prévue par la loi organique n° 18-15 portant lois de Finances», a ajouté le ministre de tutelle, affirmant que «ce texte de loi permettra aussi une lecture claire des comptes de l'Etat, et, partant, un contrôle des gestionnaires à l'aide d'indices de performance et d'efficacité». Le Gouvernement veut rompre avec les anciennes pratiques et modes de gestion des finances publiques, douteuses et coupables, réclamant un changement nécessaire pour reconstruire le système financier et bancaire national. Les réformes mises en œuvre s'adaptent parfaitement aux nouvelles exigences de l'Etat actuellement, aussi aux changements du marché financier et économique mondial. «Le nouveau texte consacre trois types de comptabilité : une comptabilité publique qui permet de prendre en charge toutes les opérations effectuées par les ordonnateurs lors de l'exécution du budget, sur la base des droits constatés et des obligations. Elle permet également d'avoir une connaissance des biens des organismes publics et d'apporter une vision à long terme et une grande capacité de prévision aux décideurs», a expliqué le ministre, selon lequel, les nouvelles normes permettront de remédier aux lacunes. Il a cité «l'absence d'une évaluation comptable de tous les biens des instances publiques et l'absence d'un système d'information reliant les responsables de l'exécution des dépenses, à savoir les ordonnateurs et les comptables publics». Pour rappel, quatre projets de textes d'application de la loi relative aux règles de comptabilité publique et de gestion financière ont été examinés au mois de novembre 2023.